Samuel Morand le 31/05/2019
Ce 30 mai 1939 après 4 heures et 20 minutes de course, Warren Wilbur Shaw franchissait en effet en vainqueur la ligne d'arrivée des 500 Miles d'indianapolis après avoir dominé l'épreuve à la vitesse moyenne de plus de 115 mph (185 km/h). Une prouesse que le natif de l'Indiana rééditera même l'année suivante, toujours au volant de cette Maserati 8CTF, portant ainsi à trois le nombre de ses victoires sur son épreuve nationale.
Il ne s'agissait pas de la première apparition de Maserati aux États-Unis, puisque Alfieri Maserati fut régulièrement invité par les Américains à venir concourir sur leur sol dès le début des années 30, et en 1938 Maserati développa la nouvelle monoplace 8CTF (pour 8 Cylindres “Testa Fissa", ou « tête fixe ») animée par un bloc V8 de 2 991cc de 365 ch, un modèle conçu selon la réglementation internationale des Grands Prix.
Suite à plusieurs sorties en compétition prometteuses réalisées de la saison 1938, la Maserati 8CTF séduisit Michael Joseph “Mike” Boyle, le propriétaire irlandais d'une équipe de course basée à Chicago, qui commanda son exemplaire de la monoplace italienne et l'inscrivit aux 500 Miles. La suite est désormais bien connue. Warren Wilbur Shaw signait le 3ème temps de qualifications à près de 207.7 km/h de moyenne, avant de s'imposer sur une épreuve dont il mena exactement 54 tours, résultat qui eu pour effet notable de renforcer le prestige de la marque au Trident outre-Atlantique.
Ce châssis Maserati 8CTF victorieux des 500 Miles d'Indianapolis 1939 et 1940, est aujourd'hui visible dans l'enceinte de l'Indianapolis Speedway Museum.
Photo : Maserati 8CTF "Boyle Special" 1939 - Crédit : John Lamm