le 12/06/2007
En difficulté depuis un certain temps, Ford se séparerait progressivement de ses filiales les moins rentables afin de récupérer des liquidités, mais également afin de recentrer le groupe sur ce qui est leur cheval de bataille depuis les origines : la production de véhicules en masse.
Car si Land Rover se porte bien (192 500 ventes en 2006, un record) et devrait être facile à vendre à bon prix, ce n'est pas le cas de la marque au félin qui encaisse des pertes importantes depuis plusieurs années. De 130 000 voitures écoulées en 2002, le constructeur britannique est descendu à 75 000 l'année dernière, et sa valeur pour 2006 est encore une fois négative, à près d'1 milliard de dollars de pertes... Des baisses de régime continuelles qui pèsent trop sur le deuxième constructeur américain et qui risquent également de compliquer la recherche de repreneurs. Cependant, une personne familière des marques glissait au « Financial times » que la vente « en lot » de Land Rover et de Jaguar pourrait être une opération « achetez en une, l'autre est gratuite ».
Si des rumeurs ont courues sur un éventuel rachat par Fiat, la marque de Turin aurait renoncé de peur de perdre une stabilité financière trop récemment retrouvée. De même, BMW, qui se serait intéressé à Volvo, la 3eme marque de la filiale prestige de Ford, aurait également jeté l'éponge. Le groupe américain attendrait donc désormais du mouvement de la part de « fans qui ne comptent pas », selon l'expression des « Echos », à l'image du groupe ayant racheté Aston Martin.