Vincent Desmonts le 02/03/2018
FAI, qui emploie 1 000 personnes, était déjà en sursis : l'usine était placée sous la protection d'un plan quinquennal signé avec l'Etat visant à maintenir l'emploi en échange de subsides publiques. Mais cet accord arrive à échéance en mai. Dans un communiqué, Ford affirme son "engagement à chercher une solution viable et pérenne au maintien de l'emploi sur le site (...) ceci incluant la recherche de tout repreneur potentiel intéressé par le site". Une manière de dire que Ford veut tourner définitivement la page de l'usine bordelaise, inaugurée en 1973.
De leur côté, les syndicats - avec à leur tête Philippe Poutou, CGT et ancien candidat à la présidentielle - ont été reçus jeudi à Bercy par le ministre de l'Economie et des Finances Bruno le Maire, en compagnie du maire de Bordeaux Alain Juppé. A l'issue de cette réunion, le ministre a assuré les salariés Ford de sa détermination : "le site de Blanquefort est un beau site, performant, qui doit vivre. Nous attendons de Ford qu'ils tiennent leurs engagements."
"L'avenir de Blanquefort passe par Ford qui a largement les moyens d'investir" a pour sa part déclaré Gilles Lambersend, le secrétaire du Comité d'entreprise de Ford. "L'avenir se fera avec Ford" a-t-il ajouté.
Une nouvelle réunion aura lieu le 9 mars, cette fois-ci en présence de représentants de Ford Europe.