Deux enquêteurs chez Rover

Ils devront répondre aux questions soulevées par cette faillite prononcée le 8 avril 2005 dont un groupe d'experts avait déjà rédigé un rapport au ministre du Commerce et de l'Industrie, Alan Johnson. Ce rapport n'avait pas été rendu public et portait sur les comptes du groupe jusqu'en 2003 et "soulève un certain nombre de questions qui doivent être résolues", a déclaré le ministre. "Les gens veulent savoir ce qui s'est passé", a-t-il ajouté, soulignant que "la nomination d'administrateurs le 8 avril a été un coup dur pour les employés du groupe, leurs familles et les sous-traitants de Rover".

Les enquêteurs devront remettre leur rapport, qui sera rendu public le plus vite possible d'après le ministre. Rappelons que la mise en faillite a entraîné le licenciement de 5 000 personnes - sans compter le réseau de distribution - alors que les dirigeants du groupe avaient vigoureusement démenti l'existence d'irrégularités dans les comptes. La presse britannique avait évoqué à l'époque la disparition de sommes importantes en argent et en actifs des comptes de MG Rover. On sait par exemple que le constructeur chinois SAIC est aujourd'hui le détenteur légal des licences de fabrications des Rover 25 et 45 qu'il peut tout a fait fabriquer et commercialiser dans le monde entier.

Enfin, le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers a révélé récemment que la facture de Rover envers ses fournisseurs s'élevait à environ deux milliards d'euros et que pas plus de 5 % de cette dette pourrait être remboursée. Bref, les deux enquêteurs ont du travail en perspective pour aboutir à la démonstration d'une faillite frauduleuse.