Acheter une PEUGEOT 404 Cabriolet
Serge Bellu le 10/01/2014
Si la berline 404 ne laissait pas transparaître son origine italienne, le cabriolet dessiné chez Pinin Farina se montre beaucoup plus expressif.
La naissance de la Peugeot 404 Cabriolet
Lancée en mai 1960, la berline 404 apparaît comme une berline moyenne appelée à prendre la succession de la 403 sans faire de vagues. Elle demeure étroitement dérivée de la 403 à quelques aménagements près. Le moteur est désormais incliné à 45° afin de faciliter le dessin d'un capot plongeant. La culasse comporte des chambres de combustion en « calotte sphérique décalée » et l'équipage mobile a été renforcé. La nouvelle suspension avant comporte des ressorts hélicoïdaux placés très haut. Sur le plan esthétique, la Peugeot 404 est tout aussi austère que sa devancière.
Au Salon de Paris, en octobre 1961, Peugeot dévoile un cabriolet qui va devenir un pur produit de Pininfarina. Non seulement le style a été élaboré par les stylistes du carrossier, mais la fabrication va aussi être assurée dans ses installations qui se trouvent dans la banlieue de Turin.
La ligne du cabriolet est incontestablement élégante, joliment proportionnée, mais la ressemblance avec le style des Fiat 1200 / 1500 Cabriolet du même Pininfarina est troublante. À cette époque, les carrossiers italiens n'hésitent à vendre le même dessin à plusieurs entreprises concurrentes ! D'ailleurs, la berline 404 a une silhouette très proche de celle des Austin Cambridge et Morris Oxford du même Pininfarina !... Personne ne s'en offusque…
La carrière de la Peugeot 404 Cabriolet
Cinq mois après la première apparition du cabriolet, une variante plus vive est proposée à l'occasion du Salon de Genève 1962. Le moteur est alors alimenté non plus par des carburateurs, mais par un système d'injection d'essence Kugelfisher qui fait passer la puissance de 72 à 85 ch. Les deux motorisations vont cohabiter au catalogue pendant plusieurs millésimes.
Peugeot et Pininfarina ne perdent pas de temps : dès octobre 1962 apparaît la 404 Coupé, une variante fermée à quatre places. Hélas, si le coupé se montre plus habitable que le cabriolet, il aussi beaucoup perdu de son élégance avec une ligne de toit qui lui donne une posture trop guindée.
Comme le cabriolet, le coupé est disponible avec le moteur 72 ch à carburateurs ou avec le 85 ch à injection.
En 1963, les 404 Cabriolet et Coupé reçoivent des nouveaux enjoliveurs de roues. La seule modification réellement remarquable intervient en 1966 avec l'adoption d'une nouvelle calandre dans laquelle sont intégrés deux projecteurs complémentaires.
La production des deux 404 spéciales est suspendue en juillet 1968 pour laisser la place aux 504 Cabriolet et Coupé qui sont présentés conjointement en mars 1969 au Salon de Genève.
Pour la petite histoire, notons que le bureau d'études de Peugeot concocte une voiture très spéciale à partir de la 404 Cabriolet. Ce prototype doté d'un moteur Diesel établit quarante records mondiaux entre le 4 et le 14 juin 1965. La base est la même que celle du cabriolet sur laquelle on a placé un cockpit monoplace profilé. Sur le circuit de Montlhéry, cette 404 parcourt 3 878 kilomètres en 24 heures à la moyenne de 161,590 km/h. Cinq pilotes se sont relayés à son volant.
Trois bonnes raisons pour acquérir une Peugeot 404 Cabriolet
DISPOSER D'UNE CRÉATION SIGNÉE PAR L'UN DES MAÎTRES DE LA CARROSSERIE ITALIENNE
Traditionnellement, depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la carrosserie italienne oscille entre deux pôles : Pininfarina qui défend un classicisme de bon aloi et Bertone, partisan d'une recherche plus échevelée. La Peugeot 404 Cabriolet illustre parfaitement l'esthétique tout en retenue de Pininfarina.
BÉNÉFICIER DE LA FIABILITÉ ASSOCIÉE AUX PRODUITS DE PEUGEOT
Avec une mécanique étroitement dérivée de celle de la berline, le cabriolet hérite de sa robustesse légendaire. L'entretien de la mécanique du cabriolet et du coupé n'est pas plus compliqué que celui de la berline ou du break.
UNE PRODUCTION ARTISANALE AU TARIF DE LA GRANDE SÉRIE
Comme toutes les séries marginales que les grands constructeurs font sous-traiter par des carrossiers indépendants, les 404 C (cabriolet et coupé) permettent d'accéder à des créations qui ont infiniment plus de charme et de rareté que les modèles de base dont elles dérivent. Et ce, tout en conservant leurs qualités d'économie d'usage.
Celle qu'il faut choisir
Entre le magnifique cabriolet et le coupé au physique beaucoup plus ingrat, aucune hésitation n'est permise : autant le cabriolet arbore une ligne que certains n'hésiteront pas à comparer à celles de la Ferrari 250 GT, autant la silhouette du coupé est beaucoup moins réussie avec cet habitacle qui déséquilibre le profil.
Toutefois, preuve que l'esthétique est primordiale, le modèle le plus rare des deux est le coupé avec 6 834 unités contre 10 387 exemplaires pour le cabriolet. Toutefois, la beauté a un prix : alors qu'un coupé se négocie autour de 8 000 €, il faut compter le double (16 000 €) pour rouler dans un cabriolet à injection.
La technique de la 404 Cabriolet en 10 chiffres
• 4 cylindres en ligne
• 1 618 cm3
• 72 ch (avec injection)
• 13,3 mkg
• 4 vitesses
• 450 cm de long
• 1 035 kg
• 140 km/h
• 10 387 exemplaires
Note au lecteur : ce guide ayant été publié le 10/01/2014, les prix indiqués pour les pièces et la côte des véhicules risquent de ne plus refléter l'état actuel du marché.