Acheter une FERRARI Mondial T 3.4l

Ferrari Mondial (1980 – 1993)

C'est le cas de la 308 GT4, la première du genre à moteur central, en l'occurrence un V8 3,0 l à 4 arbres à cames en tête. Seule Ferrari de série dessinée par Bertone, elle connaît un certain succès, de sorte que le Commandatore lui offre une descendance. C'est la Mondial 8, apparue en 1980, plaçant elle aussi son V8 en travers, derrière les passagers. Elle allonge son empattement pour offrir plus de place à ceux de l'arrière et s'habille chez Pininfarina.

Pourtant, quand elle sort, ce n'est pas l'enthousiasme. Pourquoi ? Parce que sa puissance chute drastiquement face à celle de sa devancière : 214 ch contre 255 ch. En effet, si elle en reprend le moteur, celui-ci troque ses carburateurs contre une injection mécanique Bosch K-Jetronic pour mieux se dépolluer, ce qu'exigent certains marchés décisifs comme les USA. Le constructeur a peut-être un peu trop pensé à l'Oncle Sam en rendant sa berlinette 4-places nettement plus logeable et confortable. Car en devenant ainsi plus longue et luxueuse, la Ferrari s'alourdit de près de 150 kg par rapport à son aînée. Dès lors les performances s'effondrent, alors que le prix gonfle : 254 000 F en 1981, soit 97 500 € actuels. Embêtant quand la concurrence s'avère à la fois plus véloce et moins chère : 173 212 F pour une Porsche 911 SC, voire 115 000 F pour une Alpine Renault A310 V6...

Ferrari rectifie le tir fin 1982 en dotant la Mondial de 32 soupapes (elle n'est plus 8 mais Quattrovalvole), ce qui accroît la cavalerie à 240 ch. Les performances reprennent des couleurs (240 km/h au maxi) et les ventes progressent. À partir de septembre 1983, elles s'accélèrent car la Mondial s'offre une configuration qui restera unique dans l'histoire automobile : elle se découvre, et devient donc un cabriolet à 4 places et moteur central ! Cette version, très pure esthétiquement, va d'ailleurs finir par mieux se vendre que le coupé au fil des évolutions.

Car fin 1985, la Mondial est de nouveau modifiée : elle bénéficie d'un restylage important, touchant d'abord aux boucliers et à la face avant, redessinée comme celle de la 328 dans le style de la Testarossa. Ensuite, le moteur passe à 3,2 l et 270 ch tandis que les voies s'élargissent. Les jantes, redessinées de façon convexe, s'agrandissent (16 pouces désormais), les très onéreux pneus Michelin TRX sont progressivement remplacés par des gommes traditionnelles, alors qu'un ABS apparaît en 1988 parmi les options. Cette fois, la Ferrari dépasse les 250 km/h : toujours plus rapide et efficace !

Mais ce n'est pas fini : en 1989, la Mondial devient T en adoptant le bloc de la 348. Celui-ci, un 3,4 l de 300 ch, désormais placé en long, s'accouple à une boîte qui, elle, reste transversale (d'où le T ajouté à l'appellation). L'ABS devient de série, le tableau de bord est redessiné, une direction assistée apparaît, et un embrayage robotisé, précurseur des boîtes F1, est disponible en option, tout comme les amortisseurs pilotés. Surtout, les performances grimpent encore, la Ferrari atteignant désormais 260 km/h.

En 1993, la Mondial termine sa carrière en feu d'artifices. Mais elle ne sera pas directement remplacée). En tout, 6 149 exemplaires ont été fabriqués, qui se répartissent comme suit : 703 Mondial 8, 1 774 Quattrovalvole (dont 1 145 coupés), 1 797 3.2 (dont 987 coupés) et 1 875 3.4 T (dont 1 017 cabriolets).

La Mondial est depuis longtemps la moins chère des Ferrari, mais à l'instar des autres modèles du Cheval cabré, sa cote a joliment grimpé. Fini le temps où on la trouvait à 20 000 € ! Désormais c'est plus de 30 000 € qu'il faut débourser.