Acheter une FERRARI 550 / 575M Maranello (1996 - 2005)
Stéphane Schlesinger le 22/02/2022
V12 avant, deux places, boîte mécanique, c'est peut-être la meilleure recette du plaisir pour une grande GT
Retour aux sources
Pour remplacer la F512M, évolution de la Testarossa qui devait déjà beaucoup à la BB, Ferrari revoit intégralement sa copie. Fini les berlinettes à moteur central, retour au V12 traditionnellement placé à l'avant, la boîte s'installant à l'arrière, selon une formule inaugurée par la 275 GTB puis reprise par la 365 GTB/4 Daytona dont la 550 Maranello se veut la digne descendante. Plus prosaïquement, celle-ci doit aussi son architecture à des raisons financières, puisqu'elle dérive directement de la 456 GT. Elle en reprend (en la raccourcissant) la structure tubulaire en acier sur laquelle les panneaux de carrosserie en aluminium sont collés, ainsi que toute la mécanique. Mais sur la 550, le V12 atteint 485 ch, ce qui lui autorise une vitesse maxi annoncée à 320 km/h, valeurchiffre élevée obtenuepermis également grâce à lapar la bonne finesse aérodynamique de la carrosserie (Cx de 0.32). Dessinée avec plus d'agressivité que la 456, la 550 comporte son lot de références au passé (dont les deux écopes latérales évoquant la 275), tout en se montrant capable de générer de l'appui à l'avant et à l'arrière. De la belle ouvrage ! Lancée à l'été 1996, la 550 Maranello est très bien accueillie, malgré son prix : 1 180 000 F (242 000 € actuels). Mais l'auto est remarquable d'homogénéité. En 2000, une version découvrable Barchetta arrive, au pare-brise très fortement incliné et à la capote symbolique. Cette série limitée (1,4 million de francs) ne sera produite qu'à 448 unités, alors qu'en 2002, la 550, après avoir été fabriquée à 3 083 exemplaires, devient 575M. V12 porté à 5,7 l et 510 ch, cockpit redessiné, freins agrandis, boîte F1 en option, elle ne convainc pourtant pas totalement à cause de sa suspension assouplie. Le châssis Fiorano optionnel corrige ce défaut, et il sera inclus dans le kit GTC proposé dès 2004. À noter également le sublime cabriolet Superamerica dont le toit dur transparent s'ouvre en pivotant vers l'arrière. Présenté aussi en 2004, il ne sera produit qu'à 559 unités. Fin 2005, la 575, fabriquée à 2 548 exemplaires, est remplacée par la 599 GTB.
Combien ça coûte ?
La cote de la 550 a grimpé d'un coup avant de redescendre, mais repart à la hausse depuis un an. Elle débute à 75 000 €, et à 80 000 €, on a une belle auto de moins de 70 000 km. Petit détail, à partir de 1998, le calcul de la puissance fiscale changeant, celle-ci passe de 31 à 45 cv, soit une rallonge de plus de 5 000 € quand on fait la carte grise… La 575 est moins chère, en boîte F1 : dès 70 000 €. Mais, dotée de la boîte méca ou du pack GTC, elle voit son prix bondir d'au moins 50 %, dépassant les 200 000 € quand ces éléments se combinent. Quant aux Barchetta et Superamerica, n'espérez rien à moins de 275 000 €.
Laquelle choisir ?
Très homogène, la 550 est logiquement préférée à la 575M F1, mieux finie mais pas plus fiable, mal amortie et affublée d'une boîte perfectible. Mais une 575M méca avec suspension Fiorano constituera un morceau de choix, mais à au moins deux fois le prix d'une 550 normale…
Note au lecteur : ce guide ayant été publié le 22/02/2022, les prix indiqués pour les pièces et la côte des véhicules risquent de ne plus refléter l'état actuel du marché.