Acheter une ASTON MARTIN V12 Vantage (2009 - 2018)

Sous la beauté, la férocité

La V8 Vantage, lancée en 2005, c'est la voiture miracle d'Aston. Établie sur la plateforme VH inaugurée par la DB9, dans une variante raccourcie, elle récupère également de celle-ci le design. Davantage trapu et musclé, il apparaît encore plus séduisant, ce qui permet à la V8 de battre des records de vente. Le constructeur la développe en continu et lui greffe, en 2009, le V12 de la DBS. Grâce à ce 5,9 l de 517 ch allié à une boîte 6 manuelle, la V12 Vantage devient un véritable monstre dépassant les 300 km/h dans une mélodie fascinante !

Malgré les 173 910 € (200 000 € actuels) réclamés, les 1 000 exemplaires prévus ne suffisent pas : il en faudra environ 220 de plus. Sans oublier les 100 Roadster (193 521 €) produits à partir de 2012.

Fort de ce succès, Aston perfectionne la V12 Vantage, dont il présente en 2013 la version S. La cavalerie passe à 573 ch, le châssis s'affûte et, surtout, une boîte 7 robotisée Sportshift III fournie par Graziano prend place à l'arrière. Désormais, la belle anglaise frôle les 330 km/h, franchit les 100 km/h en 3,9 s mais demeure presque raisonnable, à 178 672 €.

En 2014, elle se décline en Roadster, et en 2016 une boîte 7 manuelle à grille inversée est proposée sans supplément. À cette occasion, la Vantage bénéficie d'un léger restylage, comprenant notamment une nouvelle console centrale. La V12 S a droit à des séries limitées à 100 unités chacune et fortes de 600 ch : la GT12 (très radicale, pour la piste) en 2015 facturée environ 350 000 €, puis en 2017 l'AMR (plus civilisée) affichée à 195 600 €. Enfin, en 2018, la V12 Vantage S tire sa révérence avec panache, par le biais d'une dernière série limitée, la V600 (en référence à la V600 de 1998), produite à 14 unités, 7 en coupé et 7 en roadster. Le prix ? 400 000 €, officieusement...

À surveiller

Fabriqué à Cologne, le V12 résulte de l'assemblage de deux V6 Ford. Largement éprouvé, y compris en course, il est très solide si respecté. Son niveau d'huile doit être régulièrement vérifié car il en consomme toujours un peu. Pas de soucis non plus côté boîte, même la Sportshift III robotisée se révèle fiable. Intrinsèquement, l'unité manuelle à 7 rapports apparue en fin de carrière est robuste également, mais son maniement malaisé fait qu'on peut facilement se tromper de rapport et l'abîmer, en usage circuit par exemple. Par ailleurs, la suspension avant souffre du poids du moteur, donc s'use rapidement. Des bugs électroniques se manifestent parfois, mais moyennant un entretien sérieux (donc cher), la V12 Vantage ne pose pas de gros problèmes.

La cote

Depuis environ quatre ans, l'Aston Martin V12 Vantage 517 ch a atteint un plancher de 100 000 € pour environ 50 000 km compteur en coupé. À 30 000 km, ce sera plutôt 120 000 €. Étonnamment, les V12 S ne sont guère plus chères à ce kilométrage (+ 5 000 €), peut-être à cause de la boîte. En revanche, les Roadster réclament 30 000 € supplémentaires ! On ne trouve pas de version en boîte 7 manuelle en Europe continentale : les clients auraient-ils été rebutés par son maniement peu évident ? Quant aux AMR, on ne les déniche pour le moment pas à moins de 215 000 €, soit déjà une jolie prise de valeur. Mais les GT12 sont à plus de 400 000 € ! Quant aux V600, une seule a été proposée à la vente (990 000 £ en 2021). Il y a fort à parier que ces Aston V12 voient globalement leur cote grimper, le combo 12-cylindres atmo/petite caisse étant séduisant, surtout en boîte 6 manuelle.

Note

Les cotes indiquées valent pour un très bel exemplaire. Elles sont toutefois susceptibles de varier en fonction de l'état et de l'historique de l'auto. Une remise à neuf totale et dans les règles de l'art peut ainsi justifier un doublement des valeurs données. Un kilométrage exceptionnellement faible et/ou une belle provenance entraîneront également une hausse des montants demandés.