Le défilé du Salon

Heureuse initiative que ce défilé qui, traditionnellement, apporte au salon du cabriolet et du coupé sa note de charme et de grâce, en même temps qu’une évocation nostalgique des concours d’élégance d’antan.

Pendant trois jours, trente voitures se sont succédées sur le podium au rythme de deux présentations par après-midi. Le plateau était composé à parité de modèles contemporains et de voitures anciennes, ces dernières étant apportées par le Club de l’Auto (en grande partie) et par le Club Obsolète Ford France.

Chez les anciennes, on remarquait particulièrement une superbe brochette de cabriolets des années trente : une imposante Stutz 8 cylindres de 1929, deux Ford, un type A de 1931 et une V8 40 de 1934 à carrosserie Janer, la Talbot T 15 de 1938 appartenant à Philippe Lanfantin, l’ancien conservateur du CIA à Pantin, la Mercedes 320 (1938) d’André Lecoq, ainsi qu’une rarissime Stoewer Arkona, sur laquelle nous reviendrons.

Bien que de 1947, nous rattacherons à ce magnifique ensemble le cabriolet Alfa Romeo 6 C 2500 Pinin Farina de Bernard Dortomb, le secrétaire du Club de l’Auto.

La période de l’après-guerre était représentée par la Jaguar Type E cabriolet de J-C. Beauvais (une première série, la meilleure), une berlinette Alpine 1300 S et une Simca Océane de 1957.

La surprise (mauvaise) fut de découvrir une Clenet au milieu des Alfa Romeo, Talbot et autres Stoewer. Quelle idée saugrenue que de présenter cette triste voiture américaine, réplique de réplique, tout à fait déplacée dans un tel contexte. A fortiori, quelle erreur que de l’associer à la robe de mariée, traditionnel clou des défilés de mode. Plus qu’une erreur, une faute.

Quant à Aston Martin, l’invité d’honneur du salon, la marque de Newport Pagnell faisait défiler deux DB 7 Vantage, un coupé et une Volante. Opel présentait son Speedster et son cabriolet Astra dévoilé au salon de Genève début mars. Un cabriolet Saab, une Peugeot 206 CC et une Donkervoort complétaient l’ensemble des voitures modernes.