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MAZDA Taiki
Vincent Desmonts le 25/10/2007
Depuis quelques temps, il ne se passe plus un salon sans que Mazda ne dévoile un nouveau concept-car. Le dernier de la série s'apelle Taiki.
Depuis quelques temps, il ne se passe plus un salon sans que Mazda ne dévoile un nouveau concept-car. Les équipes de Laurens van den Acker, le patron du design de la firme d'Hiroshima, travaillent à plein régime pour faire évoluer la signature esthétique de Mazda. Un résultat encore peu visible dans la production de série, si l'on compare les nouvelles Mazda 2 et Mazda 6 à la ribambelle de prototypes qui ont éclos ces derniers mois : les Nagare, Ryuga et Hakaze. Il faut dire que ces concept-cars osent des styles extravertis, un peu trop hors du commun pour être fabriqués en série et commercialisés au grand public.
Ce n'est pas le nouveau Mazda Taiki qui changera cette tendance. Ce prototype de coupé franchit même une nouvelle étape dans la créativité sans tabous des designers maison, au point d'évoquer les « dream cars » que les constructeurs américains réalisaient dans les années cinquante pour la simple beauté du geste.
Officiellement, le Taiki indique pourtant « une orientation possible pour une future génération de sportives Mazda ». Sachant qu'il embarque un moteur rotatif totalement inédit, pas besoin d'être grand clerc pour comprendre que ce concept-car dévoile quelques indices quant au style de la remplaçante de la Mazda RX-8...
Alors bien évidemment, les roues arrière déportées paraissent peu réalistes, mais en revanche les icônes du design Nagare, ces formes complexes qui suggèrent l'écoulement des flux aérodynamiques le long de la carrosserie, ont toutes leurs chances de se retrouver sur le modèle définitif.
En tous cas, ce design à priori empirique – qui n'est pas sans évoquer dans sa philosophie le Streamline qui fit fureur dans les années 30 – donne de jolis résultats sur le Mazda Taiki. En soufflerie, le concept-car dévoile un Cx de 0,25 seulement ! Le tout, avec une portance nulle qui doit assurer une excellente stabilité à hautes vitesses.
Parmi les petites astuces esthétiques, il faut noter les fines rampes de diodes électroluminescentes insérées dans la calandre, ou encore les étonnants feux arrière dont la lumière semble surgir de la carrosserie elle-même. Quant aux portières, elles basculent vers l'avant, façon élytre. La classe !
Le style intérieur est aussi déroutant que celui de l'extérieur. Le toit vitré orné d'un treillis sombre abrite en effet un habitacle qui ne déparerait pas dans un film de science-fiction façon « Alien ». L'intérieur semble être « coulé » autour des passagers à la manière d'un torrent de lave ! Les habillages en cuir (noir côté conducteur, blanc côté passager) sont revêtus de motifs calligraphiques évoquant ici encore les flux aérodynamiques. Ces motifs sont réalisés à l'aide d'une peinture brillante contenant des pigments métalliques.
Quant à l'instrumentation, elle surprend elle aussi : le compte-tours est ici remplacé par une rampe de diodes rouges courant de chaque côté du conducteur et remontant jusqu'au sommet de la planche de bord. De quoi symboliser les « battements de coeur » du moteur rotatif Renesis X16 de nouvelle génération, annoncé plus sobre et plus souple.