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Salon de Tokyo 2003
MERCEDES F500
Jean-François Destin le 16/10/2003
Seul constructeur européen fidèle au Salon de Tokyo, Mercedes présentait une étude plus qu'un concept-car la Mercedes F500.
Seul constructeur européen fidèle au Salon de Tokyo, Mercedes présentait cette année une étude plus qu’un concept-car. Baptisée F500 Mind, cette réflexion sur les évolutions technologiques dont pourraient être dotés les futurs modèles de série à la fin de la décennie apparaît très innovante.
La plus importante de ces innovations concerne la suppression des pieds milieu situés entre les portes ici remplacés astucieusement par une arche. Cette dernière vient se fixer sur la planche arrière et aux deux extrémités supérieures du pare-brise. Cette disposition assure la rigidité de la caisse et permet un accueil à bord facilité, les portes avant et arrière, grâce à une cinématique complexe s’ouvrant indifféremment de façon classique ou en sens inverse comme les calèches d’autrefois.
Longtemps considérés comme indispensables en cas de choc latéral, les pieds milieu disgracieux et préjudiciables à une bonne visibilité sont véritablement dans le collimateur des ingénieurs et les progrès de la métallurgie aidant, il est probable qu’ils auront quasiment disparu à l’horizon 2010.
L’autre innovation majeure de la F500 réside dans le remplacement du sacro-saint pédalier. Après la pédale d’embrayage en voie de disparition suite au montage de plus en plus fréquent d’une boite automatique ou mécanique robotisée, Mercedes passe aussi à la trappe les pédales de frein et d’accélérateur. Les deux commandes se retrouvent au volant comme sur un véhicule préparé pour les handicapés. Mercedes explique que ce transfert permet d’accroître la longueur de l’habitacle de 12 cm mais omet de préciser qu’il impliquera de réapprendre à conduire (affaire à suivre).
Sur la F500, Mercedes a également beaucoup travaillé pour améliorer la quiétude et la sécurité du conducteur. Programmables et sélectionnables par un bouton sur la colonne de direction, les informations apparaissent sur un miroir semi transparent dans le champs de vision du conducteur. Une vision de nuit a également été élaborée pour détecter les obstacles, qu’il s’agisse de piétons, de cyclistes ou d’une voiture en panne mal stationnée sur le bas-côté. Deux rayons laser infra-rouge installés à l’avant du véhicule balaient en permanence la route sur 150 mètres et permettent à une caméra montée devant le pare-brise d’envoyer des images sur un écran noir et blanc intégré à la planche de bord.
Longue de 5.09m, cette grosse berline familiale qui rassemble beaucoup d’autres équipements dernier cri est équipée d’un V8 diesel hybride de 250 chevaux censé consommer 20% de gazole en moins par rapport à un moteur CDI de même cylindrée. En fonction des conditions de trafic et de la vitesse moyenne, un module électronique fait alternativement fonctionner le V8 diesel ou un moteur électrique de 50 kw. Ce dernier tire son énergie d’une batterie qui a l’avantage de se recharger chaque fois que le conducteur freine.
En dépit des progrès de l’hybride, Toyota avec la Prius reste pour l’instant le seul constructeur à commercialiser une voiture relevant de cette technologie d’avenir.