PAGANI Huayra Roadster

Ce qui ne transparait pas dans les photos, c’est le soin obsessionnel du détail chez Pagani. Quand on s’installe dans une Zonda ou une Huayra, on en prend plein les mirettes certes mais on est abasourdi par la qualité de fabrication, chaque boulon par exemple étant numéroté. Horacio Pagani est un ultra-perfectionniste qui ne vend qu’une vingtaine d’autos par an à plus de 1,5 million d’euros. Pour le salon de Genève, il présente la version découvrable de sa Huayra présentée il y a 5 ans déjà. Il prend le temps de bien faire les choses. Déjà, la Roadster reçoit deux toits amovibles différents, l’un rigide et vitré, l’autre souple associant toile et fibre de carbone, qu’on pourra ranger dans l’auto. Loin de se contenter se décapsuler son coupé, il l’allège de 80 kg, pour un total sec de 1 280 kg, tout en augmentant de 52 % sa rigidité en torsion. Comment ? En recourant au carbo-titane.

Parallèlement, la puissance du V12 6.0 biturbo fourni par AMG passe de 730 à 764 ch (à 6 200 tr/mn) pour un couple ahurissant de 1 000 Nm (à 2 400 tr/mn), les performances sont donc ébouriffantes avec un 0 à 100 km/h expédié en 2,9 sec. Néanmoins, la LaFerrari Aperta fait mieux avec 2,8 sec : avec deux roues motrices seulement et une nouvelle boîte robotisée à 7 rapports signée X-Track (étrennée par la Huayra BC), la Pagani doit museler son moteur pour passer son couple dément au sol. Pour stopper tout ça, elle s’en remet à des freins Brembo revus, comportant des étriers à 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière pinçant des disques en carbo-céramique.

Si la Huayra coupé coûte déjà plus d’un million d’euros, la Roadster double ce tarif, s’affichant à 2,28 millions d’euros hors taxes, soit 2,75 millions TTC, hors malus écolo bien sûr ! C’est colossal mais en ligne avec ce qu’exige la concurrence Bugatti Chiron ou LaFerrari Aperta. La Huayra Roadster sera produite à 100 exemplaires (ce qui prendra plusieurs années) et tous ont déjà été préemptés. Pour l’admirer, il vous restera le salon de Genève.