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MAZDA 3 MPS
David Lamboley le 12/03/2009
La nouvelle Mazda 3 MPS se veut plus sexy et plus efficace. Elle reste pourtant une des « grosses GTi » les plus puissantes en catégorie traction
Bonne nouvelle, les constructeurs ne semblent pas renoncer aux modèles sportifs malgré le marasme économique. Voilà de quoi nous redonner le sourire ! Chez Mazda, on « remet le couvert » avec la présentation en grande pompe à Genève de la nouvelle 3 MPS, peu de temps après les versions plus sages. On ne change pas une équipe qui gagne, puisque Mazda a décidé de reconduire le bouillonnant 4 cylindres DiSi à injection directe et turbocompresseur, délivrant toujours 260 ch et 380 Nm aux seules roues avant. Chaud devant ! Rappelons que la précédente Mazda 3 MPS n’avait pas véritablement marqué les esprits. Son style discret, voire assez fade, n’a pas joué en sa faveur. Pourtant, et c’est le moins que l’on puisse dire, il y avait du monde sous le capot !
Son 4 cylindres gonflé par un gros turbo délivrait déjà 260 ch jugulés par un autobloquant mécanique taré à 33%, et ce bien avant la Renault Mégane RS R26 !
La nouvelle mouture, toujours uniquement proposée en 5 portes, a tout d’abord décidé d’adopter un design plus avenant. La face avant, plus large et dotée d’un bouclier spécifique, arbore une calandre noire rappelant les derniers concept-cars du moment. Le sourire carnassier caractéristique répond à la grosse entrée d’air surplombant le capot. Les jupes latérales plus marquées et le becquet de hayon contribuent à faire sortir de l’ombre cette Mazda 3 au look plus sportif. Le résultat reste cependant relativement discret face à la concurrence, on pense notamment à la cousine Ford Focus RS qui semble échappée d’une spéciale de WRC… La japonaise, sans radicalement changer son architecture, a optimisé la plupart de ses composants. Sous le capot, tout d’abord, la pression de suralimentation a notamment été retravaillé et lissée afin de ménager le train avant, toujours flanqué d’un autobloquant. La boîte manuelle à six rapports adopte des synchros renforcés par rapport à la précédente mouture mais, c’est dommage, des rapports rallongés pour favoriser l’économie de carburant.
Renforcés également, la caisse et le boitier de direction, qui gagne une troisième bague sensée améliorer la réactivité, critiquée sur la précédente 3 MPS. Sur le plan aérodynamique, les progrès sont également sensibles, puisque le Cx passe à 0,32, une valeur remarquable étant donné l’accastillage sportif. Cette moindre résistance a notamment permis de faire chuter la consommation moyenne de 9,7 l/100 km à 9,2 l/100 km. En termes de performances, Mazda revendique un excellent 0 à 100 km/h en 6,1 secondes et 250 km/h en vitesse de pointe. Outre les performances, l’habitacle évolue lui aussi, avec une nouvelle planche de bord plus épurée, caractérisée par l’absence de casquette au dessus des instruments. Les compteurs ronds à éclairage rouge sont cependant toujours de la partie. Mazda annonce une ergonomie améliorée et une qualité des matériaux en hausse notable, ce que nous avons pu vérifier. La Mazda 3 MPS évolue donc discrètement tout en préservant ses aptitudes sportives. Et côté tarif, gageons que Mazda préserve un prix d’attaque canon, sous la barre des 30 000 euros…