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ASTON MARTIN V12 Vantage
Vincent Desmonts le 06/03/2009
Le plus beau moteur Aston Martin installé dans le modèle le plus dynamique de la marque : et si la V12 Vantage était la meilleure des Aston ?
Quelle évolution : née avec un châssis brillant mais un V8 de 380 ch un peu timoré, l'Aston Martin V8 Vantage avait déjà bénéficié d'un coup de boost en mai 2008 avec un V8 4,7 litres plus vigoureux. Voici maintenant, quatre ans presque jour pour jour après son lancement, l'ultime évolution du modèle : l'Aston Martin V12 Vantage. En adoptant le V12 6 litres de 517 chevaux des DBS, l'Aston V12 Vantage entre dans une nouvelle dimension. Elle promet le mariage entre une mécanique d'exception et une caisse compacte, au poids contenu et à la rigidité maîtrisée. En clair : le bonheur absolu sur quatre roues !
Comme bien des enfants prodiges, l'Aston Martin V12 Vantage est née dans une période troublée. Elle fut dévoilée sous la forme du concept-car V12 Vantage RS, en décembre 2007, quelques mois après la cession d'Aston par Ford à un consortium mené par le patron de Prodrive, David Richards. La V12 Vantage RS se voulait la preuve de la vitalité d'Aston Martin. Le fait que la firme de Gaydon soit passée en tout juste quinze mois du concept-car à la réalité démontre un savoir-faire indéniable et une volonté de fer.
Malgré cette mise au point express, l'Aston Martin V12 Vantage n'a rien d'un modèle hâtivement développé.
Un rapide coup d'oeil à la fiche technique de l'Aston V12 Vantage révèle d'ailleurs la qualité de la réalisation : malgré la greffe du lourd moteur (qui pèse 100 kilos de plus que le V8 standard), l'auto n'est alourdie que de 50 kilos. De la même manière, l'équilibre de la voiture n'est pas affecté, la répartition des masses entre les deux essieux restant à un remarquable 51:49. Le tout sans altérer les dimensions extérieures – et donc les lignes – de la sculpturale Aston Martin Vantage. Une gageure !
Pour relever le défi, la coque constituée de panneaux d'aluminium collés a dû être profondément modifiée en avant des chapelles d'amortisseurs. De substantiels gains de poids ont résulté de l'adoption de freins en carbone-céramique, de jantes en alu forgé, d'ailes allégées et de sièges-coque façon poids-plume (optionnels). La boîte manuelle boulonnée sur le pont arrière participe de la bonne répartition des masses. L'arbre de transmission est en fibre de carbone.
L'Aston Martin V12 Vantage bénéficie en outre de l'expérience acquise en compétition avec la Vantage N24 victorieuse aux 24 Heures du Nurburgring. L'aérodynamique affinée génère ainsi plus d'appui sans trop pénaliser la finesse, grâce à une lame en carbone à l'avant et à un diffuseur à l'arrière. Les gigantesques disques de freins avant (398 mm de diamètre !) pincés par des étriers à six pistons assureront des décélérations susceptibles d'expulser les yeux de leurs orbites ! Les géométries de suspension arrière ont enfin été revues, tandis que des ressorts courts ont permis d'abaisser la caisse de 15 millimètres. Raffermis de 45%, ces ressorts sont couplés à des barres antiroulis plus grosses afin de repousser très loin les limites d'adhérence. Avec ses pneus Pirelli P Zero Corsa, l'Aston V12 Vantage peut encaisser une accélération latérale de 1,3 g... Le 0 à 100 km/h est une formalité expédiée en 4,2 secondes. Vitesse maxi : 305 km/h.
Comme souvent hélas, une telle perfection – technique et esthétique – a un prix. En l'occurrence, 150 000 euros. Pire : seules 1 000 Aston Martin V12 Vantage sortiront de l'usine de Gaydon, à partir du troisième trimestre 2009. On ne compte déjà plus les coeurs brisés par la belle...