PEUGEOT 4007 Holland&Holland

Pour s’opposer aux Japonais et Coréens déjà bien en place, devancer Ford, VW et Opel et arriver un peu avant le Koleos de Renault, Peugeot, absent jusqu’ici du marché des SUV 4X4, a dû conclure un accord avec Mitsubishi. Un spécialiste dont les victoires au Dakar ne se comptent plus. Le Peugeot 4007 présenté en première mondiale à Genève tout comme le C-Crosser chez Citroën a été conçu sur la plate-forme et les structures du dernier Mitsubishi Outlander également présent au Salon Suisse. Construit sur les mêmes chaînes au Japon, les deux 4X4 franco-nippons débarqueront en France au rythme annuel de 10.000 exemplaires pour chaque marque.

Le Peugeot 4007 et le Citroën C-Crosser étant identiques (à la face avant et aux badges près), PSA, pour donner le change a décidé de dévoiler la version Peugeot dans une finition raffinée Holland&Holland. Le manufacturier britannique, qui a déjà signé des versions haut de gamme du Range Rover, n’est plus à présenter. Les visiteurs du Salon de Genève découvrent le 4007 dans une livrée nacrée, baptisée bronze Hagénias, censée magnifier l’esprit baroudeur du véhicule. Suprême luxe, des touches de cuir imperméable recouvrent les coquilles des rétroviseurs et l’amorce arrière des barres de toit ! La signature Holland&Holland, un chaperon de faucon royal orne les encadrements de custode.

Magnifique et d’une finition rare, l’intérieur a fait l’objet d’une étude commune entre le centre de style de Peugeot et Holland&Holland. Planche de bord, parements de portières, console, volant et sièges sont recouverts de deux cuirs taurillon « Ebène et Chartreuse » rehaussés de liseré de cuir lisse et de surpiqûres. Un travail réalisé à la main par les selliers de Peugeot. On remarque encore des incrustations de chrome noir au niveau de la console et de la commande de transmission et des tapis brodés sur un sol en feutre de laine.

Mais arrêtons de rêver, ce Peugeot 4007 Holland&Holland n’est pas à vendre. En revanche, les modèles de série arriveront bien en juillet 2007 dans notre pays. Par rapport au Citroën C-Crosser déjà décrit par ailleurs, le 4007 se distingue par son capot modelé introduisant le gros logo au lion, une énorme calandre traversée par le support de plaque d’immatriculation (un clin d’œil au « single frame » d’Audi ?) ses anti-brouillard et bien sûr ses optiques typiquement Peugeot. A l’arrière, composé d’un hayon avec lunette s’ouvrant séparément, la différence tient en un bandeau en aluminium reliant les feux.

Long de 4.637 (pour 1.806m de large et 1.670m de haut), le 4007 adopte la même architecture intérieure avec une petite banquette amovible à l’extrême arrière pouvant accueillir deux enfants et une banquette arrière 3 places escamotable et coulissante d’avant en arrière. Le volume du coffre varie de 510 dm3 à 1686 dm3.

Les trains roulants (Mc Pherson à l’avant et de type multibras à l’arrière) sont d’origine Mitsubishi mais Peugeot a exigé qu’ils soient adaptés aux attentes des clients européens notamment au niveau du train arrière. En série, les pneus typés « route » sont des 225/55 R montés sur des jantes de 18 pouces. Pour un usage loisirs « tous chemins » une monte « mud and snow » en 215/70 sur des jantes de 16 pouces a été développée.

Côté moteur, le client n’aura pas le choix. Comme le C-Crosser, le 4007 abrite un nouveau 2.2 diesel HDI 100% Peugeot. Les 160 chevaux et le couple de 380 Nm dès 2000 tours devront composer pour dynamiser un poids dépassant les 1700 kilos.

Dernier atout du 4007 : une transmission intégrale intelligente 4WD dont la répartition du couple sur les deux essieux s’effectue automatiquement en fonction entre autres de l’adhérence. A partir d’une molette, le conducteur pourra opter pour 2WD (traction avant) ou LOCK lors de passages délicats à petite vitesse dans la boue, la neige ou le sable.