- SALON
- SALON DE GENÈVE
- SALON DE GENÈVE 2007
- CONCEPT-CARS
- MAZDA HAKAZE
Salon de Genève 2007
MAZDA Hakaze
David Lamboley le 01/03/2007
Mazda continue sur sa lancée créatrice en présentant le Mazda Hakaze. Délire stylistique, ce concept-car est un mélange de coupé et de crossover.
Après les concept-car Sassou, Senku et Kabura l’année dernière, Mazda continue sur sa lancée créatrice et présentera cette année quatre concepts. Premier à s’offrir au public en primeur à Genève, le Mazda Hakaze perpétue la récente lignée dessinés selon un style propre à la marque japonaise, dénommé « Nagaré », ce qui signifie mouvement ou écoulement. Sous ce vocable 100% extrême-oriental, il y a pourtant le travail d’un européen, Laurens Van Den Acke, le nouveau directeur du design mondial du constructeur japonais.
Dynamisme des épures, aérodynamisme des formes, les concept-car Mazda et particulièrement celui-ci, explorent et interprètent à leur façon les forces de la nature, comme l’eau et le vent. Pourtant, le concept-car Hakaze, sorte de gros scarabée doré à fines paillettes, fait irrésistiblement penser au monde animal. Vérification faite, le mot japonais Hakaze (cela se prononce « akazé ») vient de « ha » pour « feuille » et « kaze » qui signifie « vent ».
Conçu au centre de design européen de Mazda situé à côté de Francfort, l’engin se présente sous la forme d’un SUV à deux portes relativement compact (4,42 m) mais plutôt large (1,89 m), sorte de mélange improbable de coupé et de crossover. Il s’agit pourtant d’une future niche que compte bien investir le constructeur lorsque le moment sera propice. En attendant, cet avant-goût ne manque pas de saveur.
Les formes tantôt concaves, tantôt convexes et les arêtes très vives rappellent effectivement l’aspect d’une feuille tombée d’un arbre. Les grosses scarifications sur les portes et la lunette arrière en forme de quartier d’orange continuent de troubler nos références stylistiques. Les passages de roues parfaitement circulaires cachant d’énormes roues de 20 pouces contrastent avec le reste, alors que les imposantes portes sans montants, elles, s’ouvrent en élytre façon Lamborghini.
Autres détails troublants piochant tour à tour dans les références des roadsters ou des super sportives, l’absence, à première vue, de rétroviseurs ou de poignées de portes, ni même d’ailleurs de montant central, ce qui permet d’envisager d’agréables voyages à quatre toutes vitres ouvertes. L’esprit coupé reste bel et bien présent, comme le suggère la ligne très plongeante. Selon Mazda, l’équipe de designers s’est inspirée des sports nautiques (jet–ski) ou des activités qui se pratiquent en partie en l’air, comme le kitesurf.
L’intérieur est de la même veine que les lignes extérieures : étonnant. Quatre sièges baquet revêtus de cuir bleu montés sur le tunnel central, une planche de bord archi-futuriste, un volant rectangulaire à moyeu fixe et un éclairage des instruments orange… Voilà un véritable environnement de navette spatiale pas vraiment réaliste ni réellement de bon goût ! Seul élément qui pourrait trouver une application à court terme, des sièges arrière qui coulissent vers l’avant et dont l’assise peut se cacher sous les sièges avant.
Parmi les petites intentions utilisant l’électronique, notons une ouverture et un démarrage sans clé via un badge interactif qui peut aussi stocker des données personnelles liées à l’utilisation de la voiture (musique, réglages ou trajet pour le GPS). L’Hakaze possède aussi une plate-forme de recharge sans fil à technologie Bluetooth qui permet de recharger les batteries d’un téléphone portable, d’un assistant PDA, d’un appareil photo ou d’un lecteur MP3.
Enfin, en ce qui concerne ses prétentions dynamiques, le Hakaze pourra compter sur le quatre cylindres 2.3 litre des Mazda 3 et Mazda 6 MPS à injection directe essence et turbocompresseur (260 ch sur ces versions de série), accouplé à une transmission intégrale avec répartiteur actif de couple. La boîte automatique dispose de 6 vitesses. Le shéma de suspension, typé « route », fait quand à lui appel à des combinés de type McPherson à l’avant et une suspension arrière multibras.