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Salon de Genève 2007
BERTONE Barchetta
David Lamboley le 15/03/2007
La maison Bertone souffle ses 95 bougies en présentant la Bertone Barchetta !
C’est au tout début du vingtième siècle, en 1912 exactement, que Giovanni Bertone commence à officier en tant que carrossier à Turin. Mais c’est son frère Giuseppe, surnommé Nuccio, qui s’intéresse de près à l’automobile. Dès les années 20, le succès est tel que la plupart des marques automobiles italiennes font appel à Bertone, et notamment les deux plus importantes, Fiat et Lancia. La maison Bertone souffle donc à Genève ses quatre vingt quinze bougies.
Attention, inspirez bien fort ! Pour fêter ce quasi-centenaire, la célèbre griffe italienne lance un sympathique roaster biplace minimaliste griffé Fiat, un concept-car que l’on imagine facilement préfigurer la remplaçante de le Fiat Barchetta actuelle. Leur style et leur dimensions, vous allez le voir, sont d’ailleurs très proches. Si ça, ce n’est pas un appel du pied…
Si le style reste plutôt futuriste, la plate-forme technique utilisée est on ne peut plus concrète, puisqu’il s’agit de celle de la Fiat Panda 100 HP Sport, la petite sportive de la gamme. Il est vrai que les dimensions s’avèrent particulièrement compactes, avec une longueur de 3,58 m et une largeur d’1,70 m. Ce qui n’empêche pas ce petit engin de chausser d’énormes roues de 20 pouces rejetées aux quatre coins de la carrosserie. La philosophie de la bestiole reste clair : sportivité et simplicité, l’équation du pur plaisir automobile, en quelque sorte…
La Bertone Barchetta ne cherche pas de vains effets de style en adoptant une ligne presque classique pour une barquette sportive. Bien campée sur ses roues, dénuée de porte-à-faux à l’avant comme à l’arrière, elle évoque une véritable boule de muscles ramassée et prête à sauter de virage en virage. L’imposant museau, les ailes musclées et la croupe athlétique aux hanches bien marquées sont sans aucun doute des traits caractéristiques de sportivité que l’on retrouve souvent dans la production actuelle. Mais ce sont surtout les matériaux utilisés qui tranchent, avec une carrosserie en aluminium, formée à la main et polie. Les côtés traités en noir façon carbone englobent une bonne partie des ailes avant, le tiers central des portes et l’arche de roue arrière.
L’éclairage est confié à des led à l’avant comme à l’arrière. Notons que les rétroviseurs sont absents, remplaçés par une petite caméra positionnée sur l’arceau de sécurité, derrière le poste de conduite. Au chapitre vitrages, c’est le minimum : les deux passagers sont protégés des remous par un petit saute-vent en polycarbonate, qui englobe des embryons de vitres latérales. C’est tout !
En revanche, pour pallier l’effet « cockpit » engendré par la ceinture de caisse très haute, la partie basse des portes est réalisée en matériau synthétique transparent légèrement fumé, ce qui permet d’améliorer grandement la visibilité et de mettre encore un peu de piment dans les sensations de conduite. Un trait de style qui évoque entre autres la Lotus 340 R, un autre engin minimaliste et radical produit en très petite série.
Mais revenons à notre Bertone Barchetta, qui cache d’autres surprises. Les portes, notamment, qui s’ouvrent en élytres, c’est-à-dire de la même façon qu’une Lamborghini Murcielago…mais à l’envers, autrement dit vers l’arrière ! La charnière s’articule effectivement dans le passage de roue arrière et dégage parfaitement le poste de pilotage. Justement, ce dernier joue sur le registre minimaliste, avec ses deux places creusées à même la structure et recouvertes de cuir marron.
C’est la planche de bord et le pédalier –et non les sièges- qui avancent pour mieux s’adapter à la morphologie du conducteur. A travers le saute-vent, on distingue clairement, derrière la planche de bord, les entrailles des différentes commandes, comme sur une voiture de course. Enfin, les instruments de bord sont réduits au minimum, mais il existe tout de même une station d’accueil pour un i-Pod sur la console centrale entre les sièges. Finalement, elle n’est pas si sauvage que ça, la Bertone Barchetta…