Salon de Genève 2006

RENAULT Clio RS

Jean Michel Cravy le 06/03/2006

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Au Salon de Genève 2006, Renault dévoile la version définitive de sa petite sportive : la nouvelle Renault Clio RS.

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A nouvelle Clio, nouvelle Clio RS… Ce n’est pas vraiment une surprise, c’était dans la logique des choses, de plus annoncée par un concept car au propos transparent lors du dernier salon de Francfort. Renault vient donc de dévoiler la version définitive de sa petite sportive, et elle est, extérieurement, en tout point conforme au concept de Francfort. Il y a tout lieu de s’en féliciter. Tout y est : l’ample bouclier percé d’une large calandre flanquée de deux petits antibrouillard, les ailes très élargies (42 mm de chaque côté à l’avant, 28 mm à l’arrière), reliées par des bas de caisse spécifiques. Le tout confère à la nouvelle venue une allure puissante et énergique très sympathique.

Elle devient aussi la seule de sa catégorie, à ce jour, à bénéficier d’un véritable diffuseur d’air sous l’arrière de la voiture, destiné à mieux la plaquer au sol à grande vitesse en générant un supplément d’appui vertical, ce qui permet à la Clio RS de se passer de tout aileron supplémentaire. Ce qui n’a pas été sans complication. Il a fallu renoncer au plancher muni du compartiment de la roue de secours de la Clio normale, pour le remplacer par un fond plat composant avec la ligne d’échappement. La roue de secours a donc disparu, remplacé par une paire de bombes anti-crevaison.

Ce dispositif est complété par deux petits extracteurs triangulaires dans les joues d’ailes avant, destinés à évacuer la chaleur excédentaire des freins. Seules différences notable avec le concept de Francfort : la taille des freins, Brembo toujours (disques ventilés pincés par des étriers quatre pistons de 312 mm à l’avant au lieu de 330, disques pleins de 300 mm au lieu de 280 sur le proto), et celle des roues, qui ne sont plus que de 17 pouces au lieu de 18, avec des flancs de pneus un peu plus hauts (45 au lieu de 40). Mais ne boudons pas notre plaisir…

D’autant plus que côté mécanique, la nouvelle RS promet beaucoup. Son deux litres atmo atteint désormais les 100 chevaux au litre, une puissance spécifique très respectable s’agissant d’une mécanique de grande série. Les 200 chevaux sont obtenus à un régime élevé, 7 250 tr/mn pour une zone rouge s’établissant à 7 500 tours, ce qui promet un tempérament volcanique. Ce moteur est accouplé, comme il se doit aujourd’hui, à une boîte manuelle à six rapports, à même d’exploiter au mieux le couple de 215 Nm, évidemment perché un peu haut, à plus de 5 500 tours.

Compte tenu d’un poids, certes non négligeable pour une petite auto, mais quand même contenu (1 240 kg à vide), la nouvelle Clio RS peut revendiquer des accélérations d’excellent niveau : moins de 7 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, et 27,5 secondes sur un 1000 mètres départ arrêté. Mais au-delà des performances pures, la nouvelle Clio RS devrait surtout séduire par un comportement très typé sport, et surtout très efficace. Et pas seulement grâce à son diffuseur arrière. Le train avant, en particulier, a fait l’objet de tous les soins des techniciens. Il fait appel à un pivot découplé, indépendant du système d’amortissement, de façon à diminuer fortement les perturbations de trajectoire dues aux effets de couple. Et bien entendu, les raideurs de la suspension ont été optimisées pour une utilisation très sportive. N’oublions pas un empattement allongé de 10 mm par rapport à la Clio de base.

On a hâte de vérifier toutes ces belles promesses, volant en mains. Le volant, justement, parlons-en. Il est tout à fait conventionnel, beaucoup trop classique, mis à part le fait qu’il soit gainé de cuir perforé et orné d’une bague rouge pour marquer le point milieu, comme en course. Celui du concept de Francfort était bien plus sportif et séduisant. Dommage… Bien sûr, on n’espérait pas retrouver sur la RS de série les quatre beaux baquets indépendants, tendus de cuir rouge, du proto. Mais on aurait pu attendre quand même une présentation un peu plus spécifique et suggestive. Il faudra se contenter d’un beau pédalier en alu, assorti d’un repose-pied du même métal, et mettre la main à la poche pour s’offrir des baquets Recaro, disponibles à l’été prochain, en même temps que la RS entrera en commercialisation, aux alentours de 25 000 €.

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