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Salon de Genève 2006
DODGE Hornet
Jean Michel Cravy le 14/03/2006
Dodge poursuit son offensive en direction de l'Europe en exposant la Hornet, petit concept car qui verra très certainement le jour en série.
Dodge poursuit son offensive en direction de l’Europe. La petite Hornet s’appelle pudiquement concept, mais la volonté est transparente de commercialiser à court terme ce qui ressemble bel et bien à une Mini à l’américaine.
Après des années d’attitude frileuse vis-à-vis de l’Europe, le groupe Chrysler, sous l’impulsion de la maison-mère DaimlerChrysler, a récemment changé son fusil d’épaule, et décidé une offensive en règle, non seulement avec les marques Chrysler et Jeep, déjà familières dans nos contrées, mais aussi avec la marque Dodge, jusqu’ici seulement connue pour sa charismatique Viper.
Mais la Viper, par nature, est destinée à une diffusion confidentielle. La Caliber (berline 5 portes à bas prix) et la Nitro (sorte de SUV 4x4 compact) devraient permettre rapidement à la marque Dodge de sortir de sa marginalité sur le marché français. Mais c’est sans doute la Hornet qui lui permettra de franchir un pas décisif.
Le concept présenté à Genève arbore une bonne bouille et un design agressif, inspiré des voitures de rallye, impression renforcée par la double bande gris foncé rehaussant le gris moyen de la carrosserie, une présentation très à la mode aux USA (voir…la Ford GT !).
La Hornet ne lésine pas sur la taille des jantes, des 19 pouces plutôt copieuses pour un tel gabarit. En effet, derrière la traditionnelle calandre frappée de la croix Dodge, la Hornet affiche des dimensions particulièrement compactes et râblées : 3,84 m de long, pour 1,93 m de large et une hauteur de 1,56 m. C’est presque minuscule pour une américaine. Et même si la Hornet se donne des airs de monospace urbain, instantanément, on pense à une autre compacte à succès : la Mini de chez BMW ! C’est n’est sans doute pas un hasard, et d’autant moins quand on se penche sous le capot. La Hornet reçoit en effet un petit quatre cylindres 1,6 litres, celui-là même qui anime la Mini (rappelons que ce moteur a été conçu par Chrysler pour le compte de BMW).
Ici secondé par un turbocompresseur, il délivre 170 chevaux à très bas régime, et un couple copieux de 224 Nm… au même régime de 4000 tr/mn ! De quoi prétendre, malgré un poids conséquent de plus de 1 400 kg, à d’excellentes performances : 0 à 100 km/h en 6,7 secondes, et une vitesse de pointe frôlant les 210 km/h. N’oublions pas que Hornet signifie frelon en anglais !
Bien évidemment, le concept Hornet joue à fond la carte du monospace urbain, avec en particulier des portes s’ouvrant en opposition, en grand sur un habitacle bien dégagé par l’absence de montant central. Tous les sièges peuvent s’escamoter (une spécialité Chrysler) pour offrir un plan de chargement parfaitement plat sur toute la longueur. Les vitres teintées en bleu, façon lunettes de soleil, complètent un design plutôt attractif.
« Nous voulions que la Hornet soit dynamique, agile, agréable à conduire, et qu’elle ait un intérieur modulable et spacieux » explique Mark Moushegian, responsable du design extérieur. « Et en même temps, nous projetions de créer un véhicule ayant une personnalité typiquement américaine afin d’étendre l’image et la présence de la marque Dodge en Europe et sur les marchés internationaux, particulièrement sur le marché d’entrée de gamme».
On ne saurait mieux dire. La Hornet est conçue pour apporter au segment des compactes européennes un mélange de rationalité à l’européenne par son gabarit et ses performances, et un grain de folie à l’américaine pour son allure agressive et son espace intérieur polyvalent. Notons que le tableau de bord est déjà prévu indifféremment pour une conduite à droite ou à gauche. On sent Dodge impatient d’en découdre. Gageons qu’il ne faudra pas attendre plus de deux ans pour voir la Hornet débarquer sur les plages françaises.