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Salon de Genève 2005
NISSAN Zaroot
Jean Michel Cravy le 08/03/2005
Selon son designer, le Japonais Royouichi Kuraoka, le Nissan Zaroot incarne la vision de ce que pourrait être un SUV sportif du futur.
C’est une tradition. Chaque année, Nissan profite du Salon de Genève pour présenter un nouveau concept car. Après le Yanya (2002), l’Evalia (2003) et le Qashqai (2004), voici cette année le Zaroot. Une étude de style qui, dixit Nissan, n’aura aucune suite directe en production. Certes. Mais le Qashqai aura bien, lui, bientôt une descendance avec le 4x4 routier actuellement connu sous le nom de code P32L, prévue pour le printemps 2007. Alors pourquoi pas un jour le Zaroot…
Selon son designer, le Japonais Royouichi Kuraoka, le Zaroot incarne la vision de ce que pourrait être un SUV sportif du futur. Un Sport Utility sportif, tout un programme… Un 4x4, donc, à la vocation routière très affirmée, mais sans renoncer aux capacités en hors bitume qui sont la tradition des 4x4 Nissan. D’ailleurs Zaroot s’entend comme la transcription phonétique de « the route » (la route) ou de « the root » (la racine), au choix ou les deux ! Le Zaroot est donc une libre interprétation. Selon Brian Carolin, de Nissan Europe, les designers n’ont pas été astreints à respecter les cotes de l’une des plates formes 4x4 de la marque. Ils ont eu toute latitude pour s’exprimer librement.
Et ne s’en sont pas privés. Ils ont ainsi doté le Zaroot de portes papillon articulées sur le pavillon, sans montant central pour gêner l’accès à bord. Une solution qui en effet aurait bien peu de chance d’être adaptés à une production en série. Mais l’effet est particulièrement spectaculaire. A noter tout de même que les concepteurs ont pris soin de faire en sorte qu’ouvertes ces portes ne dépassent pas le pavillon de plus de 35 centimètres, ce qui permettrait au Zaroot la possibilité d’évoluer dans un parking souterrain sans en heurter le plafond… Et si les vitres latérales sont fixes, une petite ouverture a quand même été prévue… pour s’acquitter de son écot au péage ! Vous voyez, ils ont pensé à tout… De même, les poignées de portes ont cédé place à de petits boutons électriques.
Pour faciliter l’accès à bord, le Zaroot est doté de marche pieds extensibles électriquement, à la manière de ce que propose déjà le Lincoln Navigator. Long de 4,50 m, large de 1,80 m et plutôt bas pour un 4x4 (1,66 m), le Zaroot arbore un look plutôt sportif, accentué par sa ligne de toit arquée, et la découpe inversée de ses spectaculaires portes papillon (à la manière de l’Armada, un SUV dérivé du pick-up Titan, destiné au marché américain), et le spectaculaire feux arrière en forme de U soulignant la vitre du hayon, sans renier ses ambitions de baroudeur, avec un style général rugueux et agressif. Car ce concept car se veut un authentique 4x4 capable d’affronter tous les terrains, avec sa transmission à commande électronique All Mode, une spécialité Nissan.
On ne sait strictement rien sur la mécanique sensée animer le Zaroot. Nissan jette un voile pudique sur cet aspect, préférant insister sur l’aménagement intérieur spacieux, beau et épuré comme un jardin zen, composé dans un camaïeux de bruns, de noirs, de gris foncés mis en valeur par de nombreux parements en aluminium massif. Les sièges, revêtus de housses en « croco », s’il vous plait, sont exceptionnellement minces afin d’accentuer l’effet d’espace, sans rien sacrifier au confort. Le Zaroot n’offre que quatre places. Un choix délibéré qui permet d’aménager de nombreuses zones de rangements pour des équipements optionnels tels qu’un système multimédia complet. La planche de bord, elle aussi, a fait l’objet de grands soins en matière de design. Elle semble s’effacer en son centre pour mieux laisser la console centrale constituée d’une seule pièce en aluminium en forme de C « flotter » entre les sièges avant. Le Zaroot se veut, selon Royouichi Kuraoka « une réponse à ceux qui sont tournés vers un mode de vie actif, des gens qui le considéreront comme un élément essentiel de leur environnement sportif, au même titre que leurs skis, leurs snow-boards, leurs VTT ou leur matériel d’escalade ». C’est en tout cas un très bel exercice de style qu’il serait dommage de laisser dormir dans le placard des rêves inassouvis...