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Salon de Genève 2004
ROLLS-ROYCE 100 EX
Jean-François Destin le 01/01/2004
Voiture expérimentale qui ne sera jamais produite, la Rolls-Royce 100EX est née pour célébrer le centenaire de la célèbre marque anglaise.
Avec la Phantom présentée en 2003, la 100EX est la deuxième voiture mise au point par Rolls-Royce Motors Cars depuis le rachat de la marque par BMW en 1998. Elle renoue avec une tradition de la marque qui donna naissance à plusieurs voitures expérimentales, toutes baptisées EX. La première qui remonte à 1919, était basée sur un châssis de Silver Ghost ; elle fut le début d’une longue lignée qui s’arrêta en 1958 avec la 45EX. Destinée à fêter les 100 ans de la marque, la 100EX se veut un summum de la production automobile alliant à la tradition la plus haute technologie. Plusieurs composants ou systèmes inaugurés sur cette EX devraient se retrouver sur les futurs modèles de la marque.
La 100EX a été conçue et mise au point par une équipe de concepteurs dirigée pas Ian Cameron installée dans les studios Designworks du groupe BMW en Californie. Ils se sont largement inspirés des modèles historiques. Un grand nombre de conceptions ont été proposées et ont évolué avant la phase de modelage. La 100EX a ensuite été construite dans les ateliers de l’usine BMW de Munich sur la base de la Phantom.
Plus courte de 165 mm et plus basse de 71mm que cette dernière, la 100EX arbore une ceinture de caisse dégageant de la puissance et de l’élégance. «Nous voulons avant tout créer une silhouette qui reflète les performances tout en rehaussant la puissance naturelle propre aux modèles de Rolls-Royce plutôt que de miser sur l’agressivité et les formes arrondies de la plupart des voitures contemporaines», affirme le concepteur en carrosserie Marek Djordjevic.
Un dessin inspiré du nautisme
Construite autour d’un cadre de châssis en aluminium, cette convertible à quatre places et deux portes s’inspire fortement du thème du nautisme. Certains éléments de l’habitacle sont recouverts de bois de teck blanchi. L’aluminium poli est également très présent, en particulier sur le capot et les contours du pare-brise. Quant à la caisse elle-même, elle est faite en matériaux composites. A l’avant la fameuse mascotte «Spirit of Ecstasy» a été fraisée dans un bloc d’aluminium avant d’être polie et argentée. Les impressionnantes portières à ouvertures opposées sont suffisamment larges pour permettre un accès aisé aux places arrière.
La capote souple taillée sur mesure est composée d’un matériau sophistiqué incorporant des torons maillés optimisant sa robustesse, son intérieur est fait de laine et de cachemire. Une fois repliée, elle disparaît complètement dans son logement. Le couvercle du coffre de style «campagnard» est divisé pour permettre le rabattement du hayon inférieur. Le revêtement en teck s’étend sur le fond de coffre, offrant ainsi une surface apparente à celle d’une table. Idéal pour le pique-nique.
Un intérieur dessiné par un décorateur
La conception de l’intérieur de la 100EX a été confiée au décorateur d’intérieur Charles Coldham qui s’est fortement inspiré des yachts contemporains et classiques. Le placage intérieur est en acajou, le garnissage est en cuir foncé de couleur Curzon comme la carrosserie. Le revêtement de sol utilise le même bois de teck que le couvre-tonneau de la capote.
Un V16 de 9 litres
La suspension et la géométrie du train avant sont empruntées à la nouvelle Phantom : un double triangle de suspension avant et des essieux arrières Multilink dotés d’électrovalves d’alimentation en air. Les roues d’un diamètre de 53 centimètres reçoivent des pneus de 255/50 à l’avant et de 285/45 à l’arrière. La 100 EX est dotée d’un moteur V 16 à 64 soupapes de 9 litres de cylindrée, il est associé à une boite automatique à 6 rapports. Quant à la puissance délivrée par ce bloc hors du commun, point d’information. Mais pour reprendre la célèbre phrase chère au constructeur : elle doit être suffisante !