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AUDI A8 2.8 FSI
David Lamboley le 17/09/2007
Sous le forte pression écologiste ambiante, Audi montre l'exemple en dotant sa limousine A8 d'un petit V6 essence économique et peu polluant, ne rejetant que 199 g/CO2 par kilomètre.
L’Audi A8 prépare l’année 2008 avec un très léger restyling, touchant notamment le bouclier avant et l’aménagement des feux. A l’intérieur, aucun changement majeur, mais on retrouve avec plaisir un environnement de très grande qualité. Côté châssis les améliorations sont plus profondes, puisqu’Audi annonce des trains roulants revus en partie, notamment en ce qui concerne la suspension pneumatique, plus rigoureuse encore, ainsi qu’une direction remaniée, plus précise, et une acoustique améliorée. Le constructeur d’Ingolstadt se targue de proposer ainsi une des limousines les plus silencieuses au monde. Voilà pour la gamme A8 qui, rappelons-le, dispose de nombreuses versions essence ou diesel en V6, V8 ou W12, de 260 à 450 ch.
La vraie nouveauté, cependant, concerne une version que l’on attendait pas, réservée dans un premier temps au marché allemand mais disponible en France sur commande spéciale, en attendant une hypothétique commercialisation officielle sur notre marché. La famille A8 est en effet complétée par le bas à travers un modèle doté d’un « petit » V6 essence. Ce bloc moderne à injection directe et distribution variable d’une cylindrée de 2.8 litres, apparu il y a un an sur l’A6, développe 210 ch. Il est accouplé uniquement à la boîte Multitronic, une transmission automatique à variateur réputée économe car garantissant des accélérations parfaitement fluides. Autre astuce pour afficher un poids moindre et par conséquent une faible consommation moyenne, la transmission intégrale est abandonnée au profit de la simple traction avant, ce qui en fait la première A8 non-Quattro.
Même si la démarche peut sembler un brin démagogique, ces caractéristiques minorantes permettent à la nouvelle Audi A8 2.8 FSI de revendiquer les plus faibles rejets polluants de la catégorie « luxe », sous la barrière psychologique des 200 g de CO2 par kilomètre, à exactement 199 grammes. A titre de comparaison, une A8 3.2 FSI de 260 ch rejette 264 grammes par kilomètres. La consommation moyenne, quant à elle, se situe à 8,3 litres aux cent kilomètres, soit près de 3 litres de moins que l’A8 3.2 FSI dotée d’un V6 essence de 260 ch. Spectaculaire ! Cette version montre de façon claire qu’une limousine de luxe dotée d’un moteur essence de taille raisonnable est tout à fait capable de contenir son appétit en toute simplicité à condition, bien sûr, de faire également des concessions sur l’équipement et les performances.
Il est vrai qu’une A8 peu puissante au regard de son gabarit et privée de sa traction intégrale perd une bonne partie de son intérêt, d’où cette question : cette démarche est-elle une forme d’exemple, permet-elle d’équilibrer les rejets polluants de la gamme Audi fortement dotée en grosses motorisations, avec par exemple la nouvelle RS6 dotée d’un V10 biturbo, ou bien s’agit-t-il d’un simple effet marketing permettant de braquer les projecteurs sur une gamme A8 quelque peu éclipsée par une gamme A6 décidément très haut de gamme ?