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Salon de Francfort 2005
TOYOTA Endo
Jean Michel Cravy le 22/09/2005
Le Salon de Francfort 2005 était un rendez-vous important pour Toyota qui présentait en première mondiale la Endo et ses nouvelles générations de Yaris et de RAV-4.
Le Salon de Francfort était un rendez-vous important pour Toyota, puisque le constructeur japonais y présentait en première mondiale ses nouvelles générations de Yaris et de RAV-4. Ce qui ne l’empêchait pas de sacrifier à l’exercice obligé des concept cars, avec le i-unit, un véhicule individuel à quatre roues, et la petite Endo, relativement inaboutie, il faut bien l’avouer.
La Toyota Endo se veut un concept urbain pour relever le défi des villes d’aujourd’hui. Après le CS&S (Francfort 2003) et le Motor Triathlon Race Car (Genève 2004), Endo est le troisième concept car dessiné par ED2 , le bureau de design européen de Toyota situé en France à Sophia Antipolis. Ces trois voitures s’inscrivent dans la philosophie stylistique « Vibrant Clarity » qui répond au credo esthétique en vogue chez Toyota.
Sous ses airs de Smart, ultra-courte (tout juste 3 mètres), l’Endo ne prendrait guère de place en ville (c’est bon pour décongestionner la circulation), mais évite tout de même l’écueil sur lequel a justement buté la Smart, avec ses deux places, en prétendant accueillir quatre occupants, grâce à son gabarit tout en hauteur (1,52 m) et en largeur (1,69 m), et leur facilite l’accès à bord grâce à ses portes coulissantes à deux points d’articulation.
Le maître mot de l’Endo, c’est une ligne particulièrement épurée, nette et tendue sans la moindre aspérité parasite, et un dépouillement intérieur qui frise l’esprit zen. Les sièges sont ultraminces (comme sur les concept cars Renault) pour dégager le maximum d’espace et éviter la sensation de confinement qui guette toujours une aussi petite voiture. De ce point de vue, c’est plutôt réussi, d’autant que le toit panoramique en verre déverse à l’intérieur le maximum de lumière. Mais les designers de ED2 ont poussé le propos jusqu’à s’affranchir des ceintures de sécurité, pourtant indispensables, même en ville…
Le siège passager, à l’avant, est mobile dans tous les sens, pour aménager à loisir des espaces de rangement et faciliter l’accès à l’arrière. Les sièges arrière, eux aussi, peuvent pivoter dans plusieurs sens, de sorte que l’habitacle peut être adapté très simplement aux besoins des occupants selon de multiples configurations. Pas mal, mais pas spécialement innovant, beaucoup de modèles de série offrent déjà ce type de modularité.
Le plus intéressant reste la planche de bord, qui se présente comme un immense écran translucide, dont la couleur peut être modifiée à volonté, qui court sur toute la largeur de la voiture. Cet écran panoramique, dont l’éclairage diffus se reflète dans les garnitures de portes, distribue toutes les informations indispensables (compteurs, fonctions audio, de navigation, climatisation et rétrovision) selon un mode holographique plutôt sympathique. Les fonctions multimédia (messagerie électronique, internet) n’ont pas été oubliées, et les possibilités de personnalisation sont quasiment illimitées.
Pour autant, la Toyota Endo, qui se veut citoyenne et écologique, laisse sur sa faim. Rien ne filtre quant à sa motorisation. Serait-elle mue par un système hybride, une pile à combustible ou par un système électrique classique ? Motus et bouche cousue. Apparemment, les concepteurs ne se sont pas donné la peine d’y réfléchir. Dommage… L’Endo semble être vouée à ne rester qu’une auto-immobile…