Salon de Francfort 2005
AUDI Q7
Jean-François Destin le 26/09/2005
Coup double pour Audi au Salon de Francfort 2005 qui exposait en première mondiale le Q7 et sa version Hybride.
Coup double pour Audi à Francfort qui exposait en première mondiale le Q7 et sa version Hybride. Déjà tonitruante par les dimensions de cet énorme 4X4 de 5.07m nourri aux hormones de croissance, la fracassante entrée d’Audi dans le marché des SUV de luxe s’est doublée d’une application politiquement correcte. Une initiative habile en ces temps de flambée des cours du pétrole.
Sur le stand de Francfort étaient en effet alignés presque côte à côte le Q7 équipé d’un V8 4.2 litres à injection directe d’essence et le même modèle en Hybride associant le V8 à un moteur électrique. Selon le constructeur allemand, ce recours à l’énergie électrique permet d’abaisser la consommation à 12 litres aux cent soit un gain de 13%. Pas mal pour un véhicule de 2400 kilos.
Au salon, journalistes et observateurs se sont étonnés en ouvrant le capot du Q7 Hybride de ne rien trouver d’autre que le V8 FSI à injection directe. Le cousin de celui des R8 victorieuses 5 fois aux 24 Heures du Mans. D’après le dossier de presse, le moteur électrique de 32 kilowatts est logé entre le V8 et le convertisseur de vitesse de la boite automatique. Il est relié au moteur thermique par un embrayage de découplage chargé d’associer ou de dissocier les deux énergies. Quant à la batterie de type nickel métal hydrure (NiMh), elle trouve sa place sous le plancher du coffre tout comme le transformateur de tension destiné au réseau électrique de bord. Cette technologie hybride compacte a permis de préserver un habitacle prévu pour accueillir jusqu’à 7 personnes à partir de trois rangées de sièges.
Les essais qui ont présidé à l’élaboration de l’étude Q7 Hybride ont conforté les motoristes dans leur choix. Avec ses 200 Nm de couple, le moteur électrique épaule efficacement le V8 dès les premiers mètres et génère une meilleure accélération que le Q7 V8 classique. Ils ont noté 0,6 secondes de moins lors du sprint de 0 à 100 km/h et des reprises 25% plus rapides entre 80 et 120 km/h.
Autre avantage du système hybride : le V8 est coupé dès que le conducteur lève le pied et lorsque le véhicule stoppe plus de trois secondes (à un feu rouge par exemple).
Pas attendu avant le début de l’année 2008, le Q7 Hybrid résulte d’un travail de recherches démarré en 1997 avec l’Audi duo basé sur l’A4 break. A l’époque, le TDI diesel de 90 chevaux mêlait son énergie à celle d’un petit moteur électrique de 29 chevaux.
Pour l’heure, Audi, avec la gamme Q7 classique, compte bien rattraper l’échec de l’Audi All Road, break surélevé à 4 roues motrices sorti en 2000. Cet imposant SUV 4X4 Quattro architecturé sur la plate-forme que se partagent déjà le Porsche Cayenne et le Volkswagen Touareg dérive du concept Pike’s Peak dévoilé à Détroit en 2003. Pour s’imposer face aux ML Mercedes, BMW X5 et Range Rover, il reçoit dès le lancement au premier trimestre 2006 le V8 4.2 litres de 350 ch et un V6 FSI de 255 chevaux.
En diesel sera proposé le V6 3 litres TDI de 233 chevaux. Ensuite, on s’attend à une déferlante de puissance avec un V8 ou V10 TDI et pourquoi pas le W12 maison qui rentrerait largement sous le capot. Sans être un vrai franchisseur, le Q7 pourra affronter les pistes surtout avec la suspension pneumatique (en option) permettant de faire varier la garde au sol de 165 à 240mm.
Côté pratique le Q7 reçoit 5, 6 ou 7 sièges tout en offrant une grande modularité. La capacité du coffre passe de 330 dm3 (avec 7 personnes à bord) à 2035 dm3 lorsque tous les sièges arrière ont été escamotés pour ménager un plancher plat !
Les prix devraient démarrer autour de 50.000 € pour le Q7 V6 TDI.