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TOYOTA Prius III
Vincent Desmonts le 14/01/2009
Devenue une véritable icône malgré elle, la Toyota Prius entre dans sa troisième génération. Mais elle n'évolue que par petites touches, et reste dépourvue de fonction « plug-in ».
La Toyota Prius restera dans l'histoire comme la première voiture hybride produite en grande série. Et si la toute première Prius, en 1997, a connu un succès plus que mitigé, il faut saluer la ténacité de Toyota qui a poursuivi dans cette voie, ignorant les railleries. Car aujourd’hui, tout le monde ne jure que par la motorisation hybride !
Autant dire qu'après le succès international de la Prius II, on attendait beaucoup de la troisième génération. Le concept-car Toyota Hybrid X présenté au salon de Genève en 2007 laissait notamment espérer une évolution assez profonde de l'hybride-star de la marque.
Finalement, la Prius III reste très sage. Toyota a préféré jouer la sécurité, et faire gentiment évoluer son hybride. Des ajustements à la marge qui perfectionnent l'auto sans la transfigurer.
À l'image de sa carrosserie, juste modernisée. On reconnaitra cette Toyota comme une Prius de très loin, tant elle ressemble à sa devancière. Les stylistes se sont contentés de redessiner la face avant (phares, calandre, bouclier) afin de la mettre en accord avec le design des Yaris et Auris, et de retoucher la partie arrière. Ils ont aussi bousculé la ligne de pavillon, dont le sommet a été reculé afin d'améliorer la garde au toit aux places arrière. Ils ont surtout passé des heures à peaufiner l'ensemble en soufflerie afin d'améliorer encore la finesse aérodynamique de la Toyota Prius. Le résultat est là : un Cx de 0,25, le meilleur de la production mondiale.
La chaîne cinématique hybride de la Prius a également été optimisée. Le moteur essence passe de 1,5 litre à 1,8 litre, ce qui permet d'obtenir plus de couple et donc de faire tourner ce bloc à plus bas régime sur autoroute. Il adopte aussi une pompe à eau électrique et un nouveau système de recirculation des gaz d'échappement. Quant au système hybride de la Toyota Prius, il a été reconçu à 90%, dans le sens d'une plus grande compacité et d'une meilleure efficacité. Tout ceci a permis d'abaisser les consommations d'environ 8%, tout en améliorant les performances.
Curieusement, si Toyota a doté sa Prius III d'un mode « Sport » à l'intérêt douteux, il l'a privée de fonction « plug-in ». Ce système aurait pourtant permis de brancher sa Prius sur le réseau d'électricité afin de recharger sa batterie à fond avant usage, au grand bénéfice de la consommation. Pour l'instant, les hybrides « plug-in » de Toyota sont encore en phase de test. Les consommateurs américains, eux, n'ont pas attendu : beaucoup de Prius vendues Outre-Atlantique sont équipées en seconde monte d'un tel système...
C'est finalement dans l'habitacle que la Toyota Prius a le plus changé. Si la qualité apparaît toujours perfectible, les lignes apparaissent plus modernes. On nous promet aussi quelques centimètres gagnés par-ci par-là en matière d'habitabilité.
L'équipement s'enrichit en outre d'une climatisation commandable à distance, et la Prius III peut recevoir un toit ouvrant avec un système de ventilation alimenté par panneaux solaires. Enfin, Toyota proposera désormais un régulateur de vitesse et de distance, un système d'alerte de changement de file et un système de freinage anticollision.
En latin, « Prius » signifie précéder. En évoluant si modestement, la Toyota Prius prend le risque de se faire distancer, à l'heure où la concurrence mondiale fourbit un nombre croissant d'hybrides. À commencer par Honda, qui lance à Detroit son Insight, rivale directe de la Toyota Prius, mais annoncée moins chère...