BMW Z4
Vincent Desmonts le 09/01/2009
Pour sa version 2009, le BMW Z4 monte à nouveau en gamme. Il prend du poids, aussi. Esprit roadster, es-tu encore là ?
Dans l'inconscient collectif, un roadster doit être léger, compact et agile. Une recette dont le nouveau BMW Z4 tend à s'éloigner. Déjà, le précédent BMW Z4 avait pris de galon par rapport à son prédécesseur, le petit Z3. La nouvelle génération franchit encore une étape supplémentaire. Le Z4 s'allonge de 14,8 cm, atteignant désormais les 4,24 m de long. C'est 21 centimètres de plus que son « ancêtre » des années 90, qui osait encore flirter avec une Mazda MX-5. Le premier BMW Z4, plus puissant et mieux présenté, lorgnait vers la Porsche Boxster. Mais quel territoire vise donc le nouveau BMW Z4 ?
La réponse se trouve dans un nouvel élargissement de la gamme BMW. La firme n'a cessé d'étoffer son offre, passée de cinq modèles au début des années 80 à près de vingt aujourd'hui. Un mouvement qui ne semble pas vouloir s'arrêter, puisqu'un nouveau petit roadster devrait voir le jour dans les prochaines années. Pour lui laisser de l'espace vital, le BMW Z4 se devait donc de « forcir » un peu. Peut-être a-t-il pris cette mission trop à coeur : le nouveau Z4 a pris une bonne centaine de kilos par rapport à son prédécesseur ! Le plus léger (ou le moins lourd...) des BMW Z4 cru 2009 affiche ainsi 1 480 kg sur sa fiche technique. Ajoutez un conducteur, une trousse de toilette et l'optimisme traditionnel des poids annoncés par les constructeurs, et vous obtenez un roadster qui explose allègrement la barre des 1 600 kilos !
À cette remarque quelque peu désobligeante, BMW répliquera que le nouveau Z4 n'a rien perdu en performances, tout en gagnant en confort et sur le plan des aspects pratiques. Et c'est vrai. D'abord, le BMW Z4 est maintenant doté d'un toit rigide escamotable, gage de bonne insonorisation et de tranquillité si jamais vous garez la belle dans la rue. En outre, le changement est avantageux pour BMW, qui fait d'une pierre deux coups, en remplaçant à la fois le Z4 Roadster et le Z4 Coupé !
Ensuite, les dimensions majorées ont permis d'augmenter le volume du coffre, qui atteint désormais les 310 litres lorsque le toit est en place (180 litres quand le Z4 est décapoté). L'habitabilité en profite également. Quant à la planche de bord, elle affiche une finition en hausse et un design moderne intégrant – pour la première fois sur un roadster Z – la molette du système iDrive.
Côté performances, le contrat est également rempli – ce qui n'est pas vraiment une surprise vu la banque d'organes dont dispose BMW. La marque y a pioché trois moteurs six cylindres en ligne, associés à des boîtes manuelles à 6 rapports : un 2,5 litres de 204 ch (Z4 sDrive23i), un 3 litres de 258 ch (Z4 sDrive30i) et enfin un 3 litres suralimenté de 306 ch (Z4 sDrive35i). Dès la « petite » version, le BMW Z4 affiche déjà de beaux chronos : le Z4 sDrive23i avale le 0 à 100 km/h en 6,6 secondes. Les « grosses » versions effectuent le même exercice en 5,8 et 5,2 secondes, respectivement.
Les amateurs de conduite sur le couple apprécieront l'option boîte automatique à 6 rapports des sDrive23i et sDrive30i. Mais pour le plus puissant des Z4, BMW a réservé le nec plus ultra des transmissions : une boîte à double embrayage et sept rapports, capable de ravir l'amateur de sensations comme celui qui chérit la douceur. Un résumé de la philosophie du nouveau BMW Z4 ? Réponse au printemps...