- SALON
- SALON DE DETROIT
- SALON DE DETROIT 2006
- MERCEDES CLASSE S 65 AMG
Salon de Detroit 2006
MERCEDES Classe S 65 AMG
Jean Michel Cravy le 04/01/2006
A peine la nouvelle Classe S commercialisée, voici que Mercedes propose une version Classe S 65 AMG au salon de Detroit 2006.
Cela n’a pas traîné. A peine la nouvelle Mercedes Classe S commercialisée, que la voilà déjà coiffée d’une version griffée AMG, comme tous les modèles de l’abondante gamme du constructeur allemand. Une Classe S classique est déjà un sommet de tout, de classe, d’espace, de luxe, de silence, de performance, de raffinement. La version AMG se veut encore plus tout, encore plus superlative. Elle se reconnaîtra aisément à ses boucliers et ses bas de caisse spécifiques, ses quatre sorties d’échappement et ses jantes à 5 branches de 19 pouces copieusement chaussées en 255/40 à l’avant et 275/40 à l’arrière.
Mais cette S65 AMG ne se contente pas d’une customisation comme les aiment particulièrement les allemands. Elle s’offre un freinage particulièrement sophistiqué avec des gros disques (390 mm à l’avant, 360 à l’arrière) en composites, pincés par des étriers doubles et coulissants. Une technique inédite qui, selon Mercedes, permet de combiner la puissance des disques flottants avec l’endurance de disques fixes classiques.
Sous le capot, point d’originalité en revanche. On retrouve le V12 6 litres biturbo déjà présent sous le capot du gros coupé CL, sans aucun changement. C’est ce qui a sans doute permis de développer si vite la version AMG de la nouvelle génération de Classe S.
Il est vrai que cette superbe mécanique fait la fierté du préparateur officiel de Mercedes, au point que chaque unité est signée par le technicien qui l’a monté manuellement (comme chez Rolls ou Bentley !). Et qu’elle n’avait guère besoin de développement supplémentaire puisqu’elle offre, en l’état, la bagatelle de 612 chevaux, et 1000 Nm de couple, s’il vous plait…
C’est en tout cas une centaine de chevaux de plus que la précédente S AMG, la S55, qui permettent à Mercedes de revendiquer pour la SL65 le titre de voiture de série la plus puissante du monde. Cela peut toujours se discuter. C’est oublier un peu vite nombre de supercars (parmi lesquelles la Porsche Carrera GT ou la… Mercedes SLR), produites en moins grande quantité il est vrai, ou encore les Brabus qui, bien que bénéficiant de l’aval de Mercedes, n’ont pas l’imprimatur officielle.
Et pour quoi faire une telle débauche de puissance, puisque la S65 AMG est, malgré son compteur gradué jusqu’à 360 km/h… limitée électroniquement à 250 km/h ! On peut toujours espérer que le limiteur tombe en panne… et se contenter, en attendant, d’accélérations foudroyantes, de l’ordre de 4,4 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, soit une demi seconde de moins qu’une Porsche Carrera S, excusez du peu… Et la S65 AMG atteint les 200 Km/h en un peu plus de 13 secondes. Du premier choix !
A l’intérieur, c’est naturellement la débauche de luxe habituelle. Pas un bouton de guêtre ne manque au tableau de bord, et ils sont nombreux. Une vraie éruption. Une petite coquetterie supplémentaire : l’ordinateur de bord bénéficie d’une fonction supplémentaire, le Racetimer qui permet de mesurer le temps au tour et la moyenne si il prenait l’idée saugrenue au conducteur d’aller secouer les 2,2 tonnes de sa Classe S sur un circuit. Ben voyons… On lui souhaite bien du plaisir, parce qu’il devra se contenter d’une classique boîte automatique à 5 rapports et 3 modes, la moderne 7 rapports 7G-Tronic étant incapable de s’accommoder du couple surabondant. Le prix n’est pas encore connu, mais il faudra sans doute ajouter quelque menue monnaie aux 215 000 euros réclamées pour l’ancienne S55 AMG…