FORD USA Reflex Concept

« Small is big », tel est le slogan mis en avant par Ford à propos de la Ford Reflex Concept. Un slogan répété à l’envi jusque sur le fronton du Cobo Arena, là où se déroule le Salon de Detroit. Ce qui laisse à penser que la Reflex n’est pas qu’un concept car sans avenir, du moins en ce qui concerne le design de cet intéressant coupé. Les dimensions d’abord, particulièrement compactes pour une américaine. 4,03 mètres de long, 1,78 mètre de large : voilà des cotes très européennes…

Vu comme ça, la Reflex, dont le style semble une déclinaison du concept Iosis récemment dévoilé à Francfort, et qui se veut le nouveau manifeste esthétique de Ford, pourrait bien faire une digne remplaçante de l’ancienne Ford Cougar.

La Reflex est l’œuvre de la nouvelle recrue de Ford, Thomas Freeman, récemment débauché de Chrysler USA par John Mays. Les deux hommes avaient auparavant dessiné chez VW la New Beetle, mais aussi l’Audi TT. De solides références…

Les formes du coupé Reflex, râblées et sculptées, sont très suggestives, même si les roues de 20 pouces paraissent un peu excessives, et donnent immédiatement envie d’en prendre le volant sur des routes européennes. L’intérieur, en revanche (auquel on accède en soulevant des portes en élytre inversée), s’affranchit des réalités, et est plutôt typé show car, avec des sièges ultra minces façon hamac, une petite banquette du même métal à l’arrière pour une personne seule, une console centrale flottante, et un poste de pilotage multicolore de navette spatiale. Plus vraisemblables sont les ceintures de sécurité à airbags, qui devraient rapidement se généraliser sur la voiture de tous les jours.

En attendant que le coupé Reflex devienne une voiture de production, (dans l’attente des réactions du public ?) son rôle du jour est de servir de vitrine technologique. Là aussi, Ford cultive le petit, à l’exact opposé du délirant F 250 Super Chief. Sous le capot avant, la motorisation est en effet un très modeste 1.4 TDCi diesel emprunté à une non moins modeste Fiesta ! Une véritable provocation aux Etats-Unis. D’autant que la puissance est fort modeste, bien que légèrement améliorée, avec 73 chevaux seulement. Heureusement, la Reflex a une botte secrète : un moteur électrique de dernière génération installé, lui à l’arrière, ce que confère à la Reflex une transmission de type intégral.

Ce second moteur est alimenté par des batteries au lithium-ion, qui se rechargent via l’inversion de marche du moteur électrique qui devient générateur, les panneaux solaires qui tapissent le toit… et ceux logés dans les feux et les phares, un original système breveté par Ford. Le constructeur reste discret sur l’énergie apportée par le système électrique d’appoint. L’essentiel est de familiariser le public américain aux solutions hybrides diesel/électrique, telles que celle déjà montrée l’an dernier avec l’étude Mercury Meta One. Le temps des carburateurs quatre corps avalant la gazoline à gros bouillons semble bien révolu…