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Salon de Detroit 2006
AUDI Roadjet Concept
Jean Michel Cravy le 23/01/2006
Les concept cars fusent chez Audi ! Après le Shooting brake découvert au récent salon de Tokyo en octobre dernier, voici l'Audi Roadjet Concept au Salon de Detroit 2006.
Les concept cars fusent chez Audi ! Après le Shooting Brake découvert au récent salon de Tokyo en octobre dernier, voilà, aux côtés de l’attendue S6 à moteur V10 5,2 litres de 440 chevaux, l’inattendu concept Roadjet. Autant le Shooting Brake de Tokyo pouvait s’interpréter comme une piste possible pour le futur remplaçant du coupé TT, autant le Roadjet de Detroit laisse quelque peu dubitatif.
Sa forme assez conventionnelle de berline compacte (dotée d’une face avant très proche de celle du Shooting Brake, ce qui laisse penser que c’est la future identité Audi, telle qu’elle se déclinera dans les années à venir) fait songer instantanément à ce qui pourrait être une future Audi A3. Comment, déjà ? L’actuelle A3 Sportback n’est pas si vieille qu’il faille déjà songer à la remplacer. Elle a à peine un an ! Alors, sur quoi pourrait donc déboucher une Roadjet configurée pour une carrière commerciale ? La question reste pendante…
Compacte d’allure, la Roadjet mesure pourtant 4,70 mètres de long, soit sensiblement plus qu’une… A4. L’empattement est également plutôt long, avec 2,85 mètres. Des dimensions finalement plus proches de celles d’un 4x4 ou d’un monospace compact. Quelque chose comme une future Audi Q5 ? Quoi qu’il en soit, ces dimensions généreuses sont susceptibles de permettre à quatre passagers seulement de prendre place très à leur aise dans des sièges indépendants, montés sur rails pour évoluer d’avant en arrière, et en diagonale. Ceux de l’arrière bénéficient même d’une machine à café (une grande première mondiale, si je ne m’abuse !). Une disposition tout de même guère crédible s’agissant d’une auto à vocation familiale.
bien entendu présente. Sous le capot, on trouve une évolution du V6 3,2 litres à injection directe FSI, développant ici 300 chevaux tous ronds à 7000 tr/mn, dus entre autres à un système d’admission optimisé, soit un gain de 50 ch par rapport au V6 FSI actuel. La boîte de vitesses est elle aussi une évolution de la DSG, avec 7 rapports, pour la première fois chez Audi. Un système de coupure cylindre par cylindre permet d’économiser le carburant quant toute la puissance n’est pas nécessaire, pour obtenir une consommation moyenne de 10,4 l/100 seulement. Cet ensemble mécanique permettrait d’obtenir un 0 à 100 km/h en 6,4 secondes, ce qui n’a rien d’exceptionnel, tandis que la vitesse est, comme à l’habitude, limitée à 250 km/h.
Le conducteur, bien abrité derrière des vitres à assombrissement électrique, peut choisir son type de conduite selon l’humeur du moment au moyen d’une molette au tableau de bord : « confort », « dynamique » ou « sport », qui fait varier les paramètres de la direction, de la suspension, du moteur et de la boîte de vitesses. Là encore, ce n’est pas franchement nouveau. Ce qui l’est beaucoup plus, c’est un inédit système de communication entre voitures. Les informations échangées en temps réel entre les véhicules équipés pareillement permettent aux passagers de se tenir informés des conditions du trafic routier et du style de conduite à adopter pour éviter les accidents (freinage inopiné de la voiture qui est devant), des places de parking libres et de la possibilité d’en réserver une. Et accessoirement de se signaler les radars, pourquoi pas…
Sur le plan des équipements de vie à bord, la Roadjet est copieusement accastillée, avec une sono Bang & Olufsen de haut niveau (1000 watts, 14 haut-parleurs), un système Digital Voice Support permettant de communiquer via la sono entre passagers avant et arrière (pourquoi ? Cette Audi est trop bruyante pour soutenir une conversation normale ?), des écrans de sept pouces dans le dos des sièges… Bref tout ce qu’il faut pour ne pas s’ennuyer à bord d’une auto plutôt ennuyeuse à contempler…