FORD USA Thunderbird

"Il est rare qu'une voiture suscite autant de liens émotionnels que la Ford Thunderbird. Cette voiture couvre des générations et des décennies, et à bien des égards, elle reflète l'histoire contemporaine de l'Amérique. La nouvelle Thunderbird est conçue pour regarder vers l'avenir tout en recréant la magie d'une icône américaine. ". Ainsi s’exprime J. Mays, responsable du Design Ford, et on ne saurait le contredire.

Le prototype de la nouvelle Thunderbird a été présenté pour la première fois en janvier 1999 au salon de Detroit, où Jac Nasser, le patron de Ford, l’avait lui-même conduit sur le podium. La réaction du public ayant été à la hauteur des espérances de la firme, Ford annonça en mai 2000 que ce concept car serait commercialisé en 2002. Ainsi, la légende de la Thunderbird passerait le nouveau millénaire. En 2001, la voiture est exposée au salon de Detroit. De plus, une édition spéciale, baptisée Neiman Marcus, fut annoncée comme disponible dès 2001.

L'équipe chargée du projet souhaitait que la Thunderbird soit fidèle à ses racines sans pour autant tomber dans le rétro. Elle devait aussi refléter le sentiment d'optimisme de l'après-guerre, inviter à la flânerie et au " cruising ", non à une conduite agressive. Pour mieux se pénétrer de la tradition, les designers travaillèrent sur une Thunderbird de 1957. Un jour, ils la sortirent sur une aire de lavage, où l’attendaient un tuyau d'arrosage, des éponges et des sceaux d'eau. "Pour comprendre une voiture, il faut la laver ou la passer au polish, " dit Doug Gaffka, chef concepteur de la Thunderbird. "Sur cette ancienne T-Bird, dit-il, il y a une ligne de pli très subtile à l'arrière du couvercle du spider. Elle est si fine qu'on ne la perçoit qu’en y passant la main." L'équipe prit note du pli et l'intégra à la nouvelle voiture. D'autres rappels de design suivirent comme autant de clins d'œil au passé.

"Les gens n'ont pas beaucoup de temps pour assimiler le design d'une voiture. Vous devez captiver leur imagination dès les quinze ou vingt premières secondes", remarque Doug Gaffka. "Notre but était de simplifier la Thunderbird afin que l'on puisse dire "j'ai compris !" en la voyant ". L'un des principaux éléments retenus pour le design de la voiture a été de lui donner un volume avant suffisamment important pour que celui-ci paraisse "se renverser" et s'amenuiser vers l'arrière. Ford a cherché à retrouver les galbes de l’ancien modèle en arrondissant les passages de roues, ainsi que les projecteurs avant et les feux arrière. Quant aux fameux hublots, ils ont été incorporés dans le hard top. L'avant a été modernisé par un pare-chocs couleur carrosserie et des feux annexes intégrés. Le logo de la Thunderbird prend place sur le bouclier avant, tandis qu’une ouverture sur le capot rappelle la filiation de la voiture.

S’il est conforme à ce que l’on attend d’une voiture moderne en termes de confort et d’ergonomie, l'habitacle reprend certains éléments du passé. Le tableau de bord et les garnitures de portes sont bicolores, alors qu’un panneau de garniture en aluminium imite celle de la Thunderbird des sixties. La console présente un pommeau de levier de vitesses gainé de cuir, ainsi que des porte-gobelets et un rangement avec accoudoir.

La Thunderbird est motorisée par le nouveau V8 de 3,9 litres à quatre ACT de la Lincoln LS. Développant 252 ch à 6100 tr/mn, ce groupe est associé à une transmission automatique à cinq vitesses. Conçue dès le départ comme un cabriolet, la voiture bénéficie d’un châssis renforcé.

Disponible pendant l'été 2001 pour la somme de 41 995 $, une édition "Neiman Marcus" à tirage limité fera le bonheur de quelques collectionneurs. Car pas plus de 200 exemplaires en seront construits. Finition de la carrosserie en noir poli et hard top argent métallisé sont au nombre des signes distinctifs de cette version spéciale. Mais le clou, c’est l’insigne Thunderbird gravé dans le hublot du hard top ! Alors, messieurs, à vos chéquiers !