Salon de Detroit 2001

DODGE Viper

Gilles Bonnafous le 01/01/2001

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Icône emblématique de l'automobile américaine, la Dodge Viper a incarné dans les années 90 un renouveau du rêve américain sur quatre roues.

Icône emblématique de l’automobile d’outre-Atlantique, la Dodge Viper a incarné dans les années 90 un renouveau du rêve américain sur quatre roues. Objet étrange venu d’un autre temps, revenante d’un passé révolu, elle est apparue comme une actrice provocante, voire incongrue, sur la morne scène des limitations de vitesse et autres normes anti-pollution. Renouant avec l’esprit des muscle-cars de jadis, la Viper n’a pas usurpé son attribut de supercar. Monstre de puissance, ligne à couper le souffle, accélérations foudroyantes, elle mérite tous les superlatifs.

DODGE Viper DODGE Viper

Pour son entrée dans le siècle nouveau, DaimlerChrysler a offert à cette diva de l’asphalte un lifting esthétique. Et comme la puissance du modèle précédent ne suffisait pas (!), les ingénieurs de Detroit en ont rajouté une couche. Résultat : 8,3 litres, 500 ch et un couple phénoménal de 69 mkg ! Ménageant les effets d’annonce, les communicants de la marque Dodge ont joué sur le nombre 500 : 505 pouces cubiques (contre 488 précédemment), 500 ch et un couple de 500 livres-pieds.

Avec la plus forte cylindrée jamais atteinte par une automobile depuis les années 30, la Viper troisième du nom entre dans le panthéon de la démesure. Elle bat en effet de cinq pouces cubiques le V8 de la Cadillac Eldorado apparu en 1970 (8,2 litres). C’est de manière presque caricaturale qu’elle témoigne de l’esprit américain, incarné dans l’industrie automobile par le credo simple mais efficace du more inches : pourquoi se compliquer la vie avec des mécaniques sophistiquées ? Il suffit pour accroître les performances d’augmenter la cylindrée !

Troisième rejeton de la famille Viper, la RT/10 de deuxième génération succède au premier modèle révélé en tant que concept car le 4 janvier 1989 au salon de Detroit. Sept ans plus tard, Dodge lui offrait un frère sous la forme du superbe coupé GTS.

Les géniteurs de la nouvelle Viper s’étaient fixé cinq objectifs : garder à la voiture son rang de numéro un des voitures de sport américaines, offrir un vrai cabriolet tout en gardant les propriétés du roadster, remodeler le design originel sans lui enlever son caractère excessif, conserver des performances sans égal sur le marché et, de manière globale, garder la philosophie générale du premier modèle.

Assurément, les ingénieurs Dodge ont réussi leur pari. Plus puissante et plus rapide, la nouvelle Viper est également plus légère. Entièrement en aluminium, le big block V 10 de 8,3 litres est accouplé à une boîte de vitesses manuelle à six rapports. De plus, en perdant son arceau au profit d’une capote, la voiture apparaît désormais sous les traits d’un vrai et classique cabriolet.

Nous serons plus nuancé quant au design. En perdant son esthétique si particulière articulée sur son immense capot, la ligne de la Viper s’est banalisée. Empruntant quelques traits de style au concept car GTS/R dévoilé lors du salon de Detroit 2000, la nouveau-née apparaît certes comme une très belle voiture. Mais dépourvue de cette originalité sauvage qui faisait tout le charme du premier roadster, elle est quelque peu rentrée dans le rang.

Strict deux places, le cockpit de la Viper met en scène un tableau de bord style compétition. Planté en son centre, le tachymètre est gradué jusqu’à 220 miles/heure, soit 354 km/h !

Disponible aux Etats-Unis à partir du mois d’août 2002 (millésime 2003), la voiture est construite dans l’usine de carrosserie-montage de Conner Avenue à Detroit. Patron de la division Dodge au sein de DaimlerChrysler, Jim Julow a déclaré lors de sa conférence de presse : " La Viper a mérité son titre de Ultimate American Sports Car ". Sans commentaire...

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