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Salon de Detroit 2001
BMW X Concept
Gilles Bonnafous le 01/01/2001
La surprise du stand bavarois est venue du dernier prototype BMW X Concept. Il s'agit d'un coupé 4x4, dont le concept apparaît aussi inédit que le look.
BMW expose au salon de Detroit plusieurs modèles déjà connus, ou vus lors du dernier Mondial de Paris : cabriolets Z9 et M3 ainsi que berline 750 hL à hydrogène. Une version à hautes performances du X5 constitue toutefois une nouveauté : grâce à la cylindrée du V8 portée à 4,6 litres, le X5 HP reçoit un surcroît de puissance (347 ch).
La surprise du stand BMW est venue du dernier prototype du constructeur de Munich. Il s’agit d’un coupé 4x4, dont le concept apparaît aussi inédit que le look. Baptisé X, ce véhicule explore une nouvelle voie, qui cherche à concilier l’univers des coupés et celui des tout-terrains. Une tentative que l’on rapprochera du Koleos présenté par Renault au salon de Genève 2000 et de l’Audi Steppenwolf exposé au Mondial de Paris la même année. Mais à la différence de ces deux concept cars (Koleos est une 4 portes), le BMW X affiche l’allure d’un vrai coupé sportif.
Audacieux, le coupé X l’est encore à d’autres titres.
A commencer par son design agressif aux arêtes vives, qui se réclame d’une nouvelle tendance, le "flame surfacing". Devant son nom au fait que les surfaces évoquent la forme de flammes, ce nouveau langage esthétique introduit dans le design automobile revendique, selon le constructeur, le dynamisme de la tension de l’arc avant le départ de la flèche. Sur le coupé X, le flame surfacing donne à la carrosserie la liberté de se vriller, d’où l’impression d’une forte tension optique. Ainsi, la ligne de flanc, qui prend naissance au-dessus des ailes avant dans une courbure convexe, se poursuit le long des portières avant de se vriller pour devenir une surface concave. Puis, à nouveau, elle change d’orientation pour redevenir convexe sur les ailes arrière et se fondre enfin dans les rondeurs de la poupe.
Autre innovation, le coupé X donne dans l’asymétrie. Cette originalité se manifeste sur les optiques arrière, mais surtout sur le flanc droit du pavillon dépourvu de montant arrière. D’où la naissance d’un élément unique faisant à la fois office de vitre latérale et de lunette arrière. L’asymétrie ressort encore plus nettement lorsqu’on ouvre le compartiment à bagages. Le volet du coffre pivote vers l’arrière avec l’aile droite, dégageant non seulement le volume de chargement mais l’accès au siège arrière droit.
Le flame surfacing régit également la conception de l’intérieur, dont les lignes passent du concave au convexe le long des panneaux de porte et sur le tableau de bord. De plus, l’habitacle est entièrement conçu à la mesure du conducteur. Tous les instruments sont orientés vers lui et agencés de sorte qu’il puisse toujours les saisir rapidement. Certains indicateurs ne sont même visibles que de lui, tels la température d’eau et la jauge à essence implantés dans la portière gauche.
Mais ce n’est pas tout. Cette BMW 4 x 4 brise également un tabou, celui de la motorisation diesel montée sur un coupé sportif. Le capot abrite en effet le six cylindres "mazout" BMW de trois litres à injection directe common rail. Outre un couple généreux de 450 Nm, cette mécanique offre la puissance de 184 ch, qui entraîne la voiture à la vitesse de 200 km/h. Le coupé X est doté du train roulant à transmission intégrale du X5 et d’une boîte de vitesse automatique à cinq rapports avec Steptronic. Membre de la famille X, il dispose des systèmes électroniques d’aide à la conduite, tels que le blocage de différentiel automatique ADB-X, le contrôle dynamique de la stabilité DSC et le contrôle de la motricité en descente HDC. Quant à ses capacités de franchissement, elles restent pour l’instant à démontrer.
Plantée sur ses énormes roues de 20 pouces, la carrosserie du coupé X est réalisée en aluminium. Elle reçoit par ailleurs un déflecteur arrière qui se déploie automatiquement à partir de 100 km/h pour augmenter l’appui aérodynamique. La voiture expérimente encore d’autres techniques, notamment en matière d’éclairage. Ainsi, les feux de stop indiquent au véhicule qui suit l’intensité du freinage du coupé. Un capteur relève la décélération réelle et, en fonction du résultat, il fait varier les dimensions de la surface lumineuse des feux. Lorsque le freinage est faible, seule une bague s’allume, tandis qu’en cas de freinage maximum, c’est toute la surface lumineuse qui s’illumine. Ajoutons qu’asservis au braquage du volant, les phares sont orientables dans le plan horizontal lorsque le véhicule s’inscrit en virage.
Très aboutie, cette étude entièrement opérationnelle devrait déboucher sur une mise en production. Sous réserve que l’accueil du public soit positif.