Pas de crise au salon de Shanghai

Voici déjà 36 ans que le salon de Shanghai existe. L'auto en Chine n'est donc pas une chose si nouvelle, même si le début de son expansion exponentielle date plutôt du début des années 2000. Evènement bisannuel, ce show n'a donc pas été pénalisé par la crise de la Covid en 2020, puisqu'il n'avait pas lieu. De sorte qu'en 2021, il a été le premier salon automobile d'envergure mondiale à ouvrir ses portes. Etabli en coopération avec les organisateurs du salon de Munich, celui de Shanghai a accueilli environ 1 million de visiteurs cette année, soit grosso modo le même chiffre qu'en 2019, attirés le millier d'exposants.

Qu'on se le dise, le barycentre du monde automobile s'est sérieusement déplacé vers l'Est. La Chine est devenue le pays où l'on vend le plus de voitures : près de 25 millions en 2020. C'est là-bas aussi qu'on en fabrique le plus, environ 23 millions, le pays comptant plus de 40 marques nationales : Byd, Geely, Great Wall, SAIC, FAW… Les production chinoises se situent désormais à la pointe de la création stylistique, et leur qualité les rend tout à fait dignes d'intérêt. De surcroît, c'est dans l'Empire du Milieu que sont produites près de 90 % des batteries actuellement : autant dire qu'il possède une sacrée avance en termes de voitures 0 émission. Les constructeurs européens l'ont bien compris, qui vont y construire des modèles pour les revendre ensuite en Europe. Ainsi de BMW avec l'iX, ou encore de PSA avec la DS9 et la Citroën C5X, notamment. De plus, ils développent des modèles spécifiquement pour ce marché, qui demeure une sorte d'Eldorado pour eux.

Le salon de Shanghai revêt donc une importance capitale, d'autant que nombre de nouveautés qui seront parfois vendues chez nous y ont été présentées, d'Audi à VW en passant par Citroën, Ford et Lamborghini.