Mondial de Paris 2004

La voiture communicante

Jean-Christophe Lefèvre le 25/09/2004

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Aujourd'hui, la voiture communicante est une réalité bien installée pour bon nombre de conducteurs même s'ils n'en ont pas totalement conscience.

Aujourd’hui, la voiture communicante est une réalité bien installée pour bon nombre de conducteurs même s’ils n’en ont pas totalement conscience : le système de navigation GPS communique en permanence avec un réseau de satellites - jusqu’à six ! - et l’interactivité est importante. Mais d’autres fonctionnalités vont s’y ajouter, dont l’appel d’urgence en cas d’accident et, via les réseaux Internet, les services à forte valeur ajoutée reposant sur l’UMTS.

 La voiture communicante  La voiture communicante

Devenu très commun dans le haut de gamme, le système de navigation par GPS est la première pierre d’un système de communication élaboré dans la voiture. En effet, sans localisation bien précise de la voiture, impossible de communiquer avec elle ! Aujourd’hui, cette première « couche » est d’un maniement très simple : après saisie de la destination, le système qui connaît la position exacte du véhicule via les données satellite GPS et les informations fournies par les capteurs embarqués, calcule l'itinéraire jusqu'à destination finale grâce aux informations fournies dans la cartographie numérique.

Les informations sont retransmises au conducteur sous forme signalétique sur un écran par icônes ou par cartographie selon le système ainsi que par une voix de synthèse désactivable. L'information trafic (TMC) disponible dans la quasi-totalité des systèmes de GPS est diffusée en continu et géolocalisée sur la cartographie embarquée. Elle permet de prendre en compte les aléas de la circulation (embouteillages, accidents...) et d'en informer le conducteur, en temps réel ainsi que de proposer des itinéraires de délestage. D'autres services de télématique en ligne "intelligents" sont en développement comme par exemple la reconnaissance vocale qui évitera les fastidieuses saisies manuelles de destination.

Le GPS permet aussi une fonctionnalité que tous les constructeurs n’ont pas adopté (Renault par exemple en raison de problèmes de législation européenne) : l’appel d’urgence. Il permet à un conducteur d’être mis en relation avec un plateau d’assistance spécialisé en cas d’accident. Un signal comportant l’identification du véhicule par son type, ses coordonnées téléphoniques et sa localisation géographique précise, est envoyé de manière manuelle ou automatique par liaison GSM à un centre d’appels (l’assureur IMA à Niort qui regroupe les mutuelles en partenariat avec Peugeot-Citroën). Un opérateur rappelle le conducteur et analyse rapidement la situation : localisation exacte du véhicule, gravité de l’accident, nombre de personnes blessées, nécessité éventuelle d’envoyer des secours. L’opérateur transmet alors immédiatement ces éléments lors de l’alerte des services de secours de la zone géographique considérée (pompiers, SAMU, gendarmerie...).

Une équipe de médecins urgentistes, disponible 24h/24, apporte, le cas échéant, une première assistance médicale par téléphone. En cas de non-réponse de l’accidenté, les secours sont envoyés systématiquement sur les lieux de l’accident permettant ainsi de gagner de précieuses minutes.

Ce système repose sur la plate-forme télématique de Peugeot Citroën RT3 Navidrive (Radio Téléphone de 3e génération) qui intégrera aussi l’Internet haut débit dès que les développements seront commercialisables. Renault et l’opérateur Orange ont, dans ce domaine, une longueur d’avance puisque sur le Mondial de Paris, une Vel Satis de démonstration embarquait une plate-forme télématique UMTS. L’opérateur français propose aussi une démonstration avec une Toyota Corolla Verso équipée de services multimédias innovants regroupés sur un « Hub » accessible par un PDA. Orange fournit des services d’aide au déplacement dont l’affichage du plan, le calcul d’itinéraires, l’information trafic. L’idée est de pouvoir emporter avec soi (le PDA Pocket PC Phone Orange SPV M1000 en l’occurrence) le système de guidage GPS afin d’en disposer ailleurs que dans sa voiture.

Pour l’ensemble de ces services télématiques de nouvelle génération dont les débits sont suffisants pour passer en direct de la vidéo, il reste à définir des contenus et le niveau de prix pour que les consommateurs en acceptent l’usage et le coût. Reste aussi à déterminer le degré de « perturbation » engendré par des systèmes de plus en plus interactifs et riches en informations qui détournent l’attention du conducteur. Déjà, les constructeurs français ne proposent l’intégralité des services qu’aux passagers arrière et, pour le guidage par exemple, l’impossibilité de programmer une destination dès que le véhicule roule. La télématique embarquée est au service du conducteur et de ses passagers pour améliorer leur confort, mais ne doit en aucun cas présenter un quelconque danger pour la conduite et la sécurité.

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