Mondial de Paris 2002
BMW Z4
Jean-François Destin le 28/09/2002
Après 7 ans de succès et 300.000 exemplaires vendus à travers le monde, le roadster BMW Z3 laisse sa place au BMW Z4 au printemps 2002.
Après 7 ans de succès et 300.000 exemplaires vendus à travers le monde, le roadster Z3 laisse sa place au Z4 au printemps 2002. Plus qu'une évolution ou une discrète mue, la transformation de la carrosserie montre la volonté de BMW de briser un moule un peu figé à l'heure où le client sollicité de toutes parts se montre de moins en moins fidèle.
En découvrant l'œuvre de l'équipe de Chris Bangle (le styliste en chef parfois contesté de BMW), on est rassuré de voir que ce traitement hardi n'a pas donné lieu comme pour la Serie 7 à quelques excès. Non seulement, Z4 montre une filiation certaine avec son aîné, mais sa silhouette résolument plus méchante (le regard à lui seul annonce la couleur) devrait plaire à tout le monde même si les femmes émettront quelques réserves sur ces lignes résolument viriles. Un peu plus large (1.781m contre 1.74m mais toujours aussi compact -4.091m de long-), le Z4 alterne les surfaces modelées ou creusées, les arêtes vives et les galbes pour jouer avec les ombres et les reflets. Si la proue a notre préférence, l'arrière assez déroutant à première vue ne manque pas de caractère et devrait résister à l'usure du temps et des modes.
Paraissant plus gros et plus cossu, le Z4 hérite en revanche d'un cockpit assez simpliste dans son traitement. La planche de bord certes correctement intégrée a bonne allure mais les matériaux utilisés attestent d'une petite recherche d'économie. De même le bruit désagréable à la fermeture des portières étonne pour une BMW. Sans doute une faiblesse des modèles de pré-série exposées au Salon de Paris.
On notera que la fenêtre de l'ordinateur de bord a été installée à la base du compteur de vitesses alors que l'indicateur de la vitesse enclenchée et les témoins de contrôle se retrouvent entre les deux cadrans ronds. BMW a multiplié les espaces de rangement notamment l'un d'eux, de 10 dm3, dans la cloison arrière entre les sièges. Summum : son couvercle est concerné par le verrouillage central de la voiture tandis que son mécanisme d'ouverture s'amortit par un système à huile !
Par différentes associations de cuir, de tissu et d'aluminium, le client aura le choix entre quatre ambiances à bord : Free Spirit, Oregon, Active Sport et New England (mais où vont-ils chercher tout ça !).
Si Z4 n'a pas suivi la tendance des cabriolets à toit rigide escamotable, la capote a fait l'objet d'une nouvelle étude. Désormais elle se replie en Z et permet au coffre de voir sa contenance passer de 240 à 260 dm3 et d'avaler le sacro-saint sac de golf si cher aux Américains. La capote dotée de sa vitre en verre dégivrante se manipule sans effort d'une seule main.
En option, un coupe-vent assez sophistiqué est disponible. Il se compose de deux vitres antiremous en polycarbonate montées dans les ouvertures des deux arceaux anti-retournement. Un hard-top est prévu dès l'automne 2003.
Le Z4 fera son entrée sur le marché français uniquement en 6 cylindres. On pourra choisir entre le 2.5l de 192 ch et le 3l de 230 ch pour des vitesses maxi respectives de 235 et 250 km/h. Tous deux héritent d'un papillon de gaz électronique gérant instantanément les demandes de puissance.
A noter encore l'arrivée en option du DDC (Dynamic Drive Control), un système qui permet à partir d'une commande au tableau de bord de disposer d'un moteur encore plus réactif pour une conduite sportive. Les rapports de boite deviennent plus courts et la direction (nouvelle à assistance électrique) se fait plus directe. Toujours très équilibré avec une répartition des charges de 50/50 à l'avant et à l'arrière, le Z4 profite de ses voies plus larges et, en option, il est possible d'obtenir le train roulant M-Technic surbaissé de 15 mm.
Le prix de base du Z 4 est aux alentours de 32.000€.