- SALON
- MONDIAL DE L'AUTOMOBILE
- MONDIAL DE PARIS 2000
- FERRARI 550 BARCHETTA
Mondial de Paris 2000
FERRARI 550 Barchetta
Gilles Bonnafous le 30/09/2000
Retour aux racines ou nostalgie du passé, la Ferrari 550 Barchetta consacre la réapparition du cabriolet V12 Ferrari à moteur avant.
Ferrari ne manque pas de dynamisme en cette fin de siècle et 2000 apparaît comme l’année du cabriolet à Maranello. Après la 360 Spider lancée l'été 2000, voici la 550 Barchetta. L’entrée dans la gamme de cette nouvelle voiture porte à cinq le nombre de modèles actuellement construits par le cheval cabré, avec les 360 Modena et Spider, 456 et 550 Maranello — les 8 cylindres 360 constituant 70% de la production.
Version spider du coupé 550 Maranello lancé en 1996, ce nouveau modèle reçoit l’appellation de Barchetta en souvenir de la 166 Mille Miglia de 1947, première barchetta V12 Ferrari. Il est le premier cabriolet Ferrari à moteur V12 disposé à l’avant depuis 1973, date du retrait de la 365 GTS/4, autrement dit du spider Daytona produit alors en série limitée. Basée sur la structure du coupé, la 550 Barchetta a reçu les renforts nécessaires à ce type de véhicule (mais son poids n’en souffre pas), tandis que la ligne du pare-brise était abaissée d’une dizaine de centimètres.
Dû comme il se doit à Pininfarina, le design de la 550 Barchetta reprend le style du coupé Maranello. La ligne ne manque pas de caractère, même si la poupe nous paraît mieux réussie que la partie frontale — avec notamment les deux bossages situés dans le prolongement des appuie-tête. L’ensemble, toutefois, ne présente pas une homogénéité parfaitement convaincante et nous sommes loin de la fluidité des formes comme de la beauté intemporelle du cabriolet 250 California de jadis.
Héritée du coupé, la mécanique de 5,5 litres de cylindrée offre 485 ch et propulse la belle italienne de O à 100 km/h en 4,4 secondes, le kilomètre départ arrêté étant couvert en moins de 23 secondes. Comme la Maranello, la vitesse maximum ressortirait à 300 km/h, malgré une aérodynamique peu favorable.
Certes, une barchetta est historiquement conçue pour rouler découverte. Mais on ne peut que s’étonner de la désinvolture de Ferrari, qui n’offre qu’une capote manuelle sur une voiture d’un million et demi de francs à l’heure où fleurissent les cabriolets à toit escamotable, comme la Mercedes SLK, la Lexus SC 430 ou la Peugeot 206 CC proposée aux environs de 16000 € !
Annoncée comme produite en nombre limité et réservée non sans arrogance à ceux qui la méritent (c’est-à-dire aux meilleurs clients de Maranello), la 550 Barchetta serait construite à environ 500 exemplaires. La commercialisation interviendra à partir de 2001.