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MERCEDES GLE (W167)
Stéphane Schlesinger le 14/10/2018
Outre un nouveau style, le grand SUV adopte une suspension hydropneumatique qui n'est pas sans rappeler l'Activa de Citroën...
Précurseur du grand 4x4 se destinant principalement à la route en 1997 avec le ML, Mercedes a connu un certain succès avec ce type de véhicules puisqu’il en a écoulé plus de 2 millions. Mais il s’est vite fait rattraper par la concurrence, à commencer par le BMW X5. Le grand SUV à l’étoile, après s’être rebaptisé Classe M, se dénomme GLE depuis 2015. Ce changement d’appellation ne s’était accompagné que de modifications mineures, mais avec la nouvelle génération présentée au Mondial de Paris 2018, le constructeur de Stuttgart entend remettre les pendules à l’heure.
En effet, la deuxième mouture du GLE adopte la plate-forme modulaire MHA et renouvelle largement son look. Celui-ci devient bien plus fluide, élégant et dynamique que celui de l’ancien modèle (pas difficile). A l’intérieur, si la grande dalle numérique typique de Mercedes subsiste, elle n’est plus flottante mais bien intégrée au tableau de bord. L’habitacle peut accueillir jusqu’à 7 passagers, la banquette centrale permettant de régler indépendamment ses 3 places de façon électrique. L’autonomisation de la conduite n’est pas en reste puisque le GLE, grâce à l’infotrafic, détecte et anticipe les embouteillages. Il sait donc s’arrêter tout en douceur quand il en aborde un. Pas mal.
Mais c’est encore par sa suspension qu’il innove le plus. Si les versions de base se contenteront d’un dispositif métallique passif, voire d’un Airmatic, celles dotées d’un moteur de 6 cylindres et plus pourront bénéficier d’un système dit E-Active Body Control. Celui-ci dérive du Magic Body Control qui, doté d’une caméra lisant la route et de coussins pneumatiques, était capable d’anticiper les aspérités et de s’adapter en conséquence. L’E-Active ajoute plusieurs choses. Déjà, et c’est la grande nouveauté, une fonction de récupération d’énergie sur les débattements de suspension, énergie qui en alimente le réseau de 48 volts. Ensuite, le système n’est plus seulement pneumatique mais hydropneumatique (ça ne vous rappelle rien ?) et sait contrôler individuellement la suspension ainsi que l’amortissement de chaque roue. Cela profite nettement au confort mais aussi à la dynamique du véhicule, qui saura par exemple s’incliner à l’intérieur du virage pour neutraliser les effets de la force centrifuge, à l’instar d’une Xantia Activa des années 90. En tout-terrain, le GLE pourra automatiquement s’abaisser puis se relever plusieurs fois de suite pour se sortir d’un mauvais pas. Exactement comme le faisaient les pilotes de Citroën DS en course... Le Mercedes permet en sus de contrôler chaque roue via un écran tactile au tableau de bord, ce qui lui donne un clair avantage sur la concurrence en hors-piste.
Sous le capot, le GLE reçoit pour commencer un 6-cylindres de 367 ch (pour 500 Nm) recevant temporairement un supplément de 22 ch et 250 Nm grâce à un alterno-démarreur lié au système de 48 volts. Il s’attèle à une boîte auto à 9 rapports et une transmission intégrale dotée d’un différentiel central capable d’envoyer 100 % du couple sur l’un ou l’autre des trains roulants. Plus tard, les versions 4-cylindres se contenteront d’une répartition fixe de 50/50.
Ce SUV hyper technologique se contente en GLE 450 de 8,3 l/100 km, soit 190 g/km, chiffres que les futures versions d’entrée de gamme et hybride feront baisser. La commercialisation interviendra au creux de l’automne.