JAGUAR XE
Vincent Desmonts le 01/10/2014
La nouvelle Jaguar XE débarque au Mondial de Paris avec un objectif ambitieux : se tailler une place sur le marché très disputé des familiales « premium »... et faire oublier le fiasco de la X-Type.
En 2001, déjà, Jaguar voyait grand. Sa petite berline X-Type devait bousculer les BMW Série 3 et Audi A4, et tout simplement doubler les ventes du constructeur britannique. Des ambitions qui se sont heurtées à une réalité toute bête : basée sur la plate-forme d'une roturière Ford Mondeo, la X-Type n'avait pas de quartiers de noblesse. La belle fit un flop. Treize ans plus tard, Jaguar repart à l'assaut du segment des familiales « premium » avec la XE.
Et cette fois-ci, la firme n'a pas commis d'impair, puisque la nouvelle venue adopte une toute nouvelle plate-forme modulaire, faisant largement appel à l'aluminium, et dotées de roues arrière motrices. Des dessous chics habillés d'une carrosserie non moins chic, signée du talentueux Ian Callum. L'ensemble est élégant et raffiné, à défaut de véritablement sortir du lot. L'habitacle met pour sa part l'accent sur l'ambiance sportive et high-tech, avec un nouveau système d'info-divertissement tactile qui remplacera avantageusement le précédent, lent et peu intuitif.
Pas de miracle au niveau des places arrière, qui restent plutôt étroites, particulièrement celle du milieu. Sur le plan technique, la Jaguar XE inaugure une nouvelle génération de moteurs 4 cylindres essence et diesel, baptisés Ingenium. Vitaux pour le succès de la gamme, les 2.0 diesel développent 163 et 180 ch, et peuvent descendre jusqu'à 99 g/km de CO2.
Mais que les amateurs de sportivité se rassurent, ils n'ont pas été oubliés : la Jaguar XE se décline également en version S, dotée du V6 3.0 à compresseur de la F-Type (340 ch). La gamme est appelée à s'élargir dans le futur, avec des versions encore plus puissantes, un break ou encore des variantes à transmission intégrale. Souhaitons bonne chance à cette courageuse aventurière !