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Mondial de l'automobile 2006
SKODA Joyster
Jean Michel Cravy le 13/10/2006
Le Skoda Joyster rompt avec l'image sérieuse de la marque tchèque.
Voilà donc le Skoda Joyster, dont le nom seul (joy, joie en anglais) est un appel au plaisir. Celui-ci se présente, modestement, comme une simple « étude », et ne prétend en aucune façon préfigurer un quelconque futur modèle de série.
Il ne s’agit, officiellement, que d'expérimenter quelques nouvelles orientations stylistiques, un peu moins guindées, un peu plus débridées, et aussi de les tester auprès du public. Comment ce dernier recevra-t-il l’idée d’un coupé ou d’une compacte trois portes sous le nom de Skoda ? Choquante ou vraisemblable ? Et pourquoi pas après tout ?
Si on reconnaît la face avant typique de la marque, celle-ci s’étire dans un rictus plus expressif.
Les flancs bien marqués, la ligne nerveuse, la continuité des vitres latérales avec le pare-brise, la chute abrupte de la poupe contribuent à donner à ce coupé compact une personnalité forte, telle qu’on n’en voyait pas souvent chez Skoda.
Et c’est bien le but recherché : dynamiser, dynamiter l’image d’une marque très/trop sérieuse, confite dans sa vocation « utilitaire ».
À l’intérieur, la planche de bord nerveuse, sportive, n’innove pas particulièrement mais rafraîchit sérieusement l’idée qu’on se fait habituellement d’une Skoda.
Les concepteurs insistent sur l’exploitation d’une habitabilité maximum et de rangements intelligents conformes au slogan de la maison : « simply clever », simplicité d’utilisation. Les sièges sont habillés de housses amovibles et interchangeables, histoire de changer aisément d’environnement personnel.
Et comme souvent sur un concept-car, l’accent est mis sur l’interactivité multimédia avec une station de raccordement d’ordinateur portable. Petite originalité : la partie basse du hayon qui bascule et se transforme en confortable banquette de pique-nique, capable de supporter 150 kilos. Rien d’exceptionnel, mais la démarche est sympathique tout de même.
Aucune information concernant les éventuelles motorisations d’un hypothétique Joyster de série. Mais il n’est pas difficile d’imaginer qu’elles seraient, le cas échéant, puisées dans l’immense banque d’organes du conglomérat Volkswagen. On n’a que l’embarras du choix.
On le voit, le Skoda Joyster ne présente rien d’exceptionnel. Mais si c’était l’occasion de proposer un gentil coupé à tendance sportive à prix très doux, comme c’est l’habitude chez Skoda… Vous ne seriez pas preneur ?