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PEUGEOT 308 CC
Vincent Desmonts le 29/09/2008
Peugeot continue la saga des coupés-cabriolets, avec la 308 CC, qui marque un certain embourgeoisement par rapport à sa devancière, la 307 CC.
Peugeot s'affirme comme le spécialiste mondial des coupés-cabriolets : après s'être souvenu qu'elle avait été l'inventrice du concept avec la 402 Eclipse de 1934, la marque n'a cessé de décliner l'idée. Au succès de la 206 CC a succédé celui de la 307 CC, puis de la 207 CC. La lignée est désormais perpétuée par la nouvelle 308 CC.
Une nouveauté attendue, qui n'est pas pour rien dans la profonde métamorphose qu'a connu le segment des coupés et cabriolets. Considérés par la clientèle – à tort ou à raison – comme moins vulnérables et plus confortables, les coupés-cabriolets ont damé le pion aux cabriolets à capote en toile classiques. Ces derniers ne subsistent plus qu'en haut de gamme, et encore, là aussi le vent tourne, comme le prouve l'arrivée de la BMW Série 3 coupé-cabriolet.
Côté design, la nouvelle 308 CC reprend les caractéristiques générales de sa devancière, avec notamment un toit rétractable en deux parties et qui se manœuvre automatiquement en 20 secondes. Peugeot n'a pas emboîté le pas de Volvo, Opel et Volkswagen, qui ont adopté des toits en trois parties pour leurs C70, Astra TwinTop et Eos. Un choix qui permet un repliage optimisé du toit, afin d'affiner le profil en allégeant visuellement la poupe. Pour éviter de s'affubler d'une malle trop massive, la Peugeot 308 CC a donc rallongé son pare-brise à l'extrême. Bien pour les remous d'air, moins bien pour l'impression de liberté que recherche l'acquéreur d'un cabriolet.
Les flancs s'ornent d'un pli de tôle destiné à dynamiser le profil de l'auto. Un jonc chromé ceinture l'habitacle pour donner un petit côté luxueux à l'ensemble. Les feux arrière restent quant à eux fidèles aux diodes électroluminescentes, qui forment un ensemble plus compact que les traditionnels feux à ampoules. On sera plus circonspect quant à l'intérêt des deux gros pseudo-diffuseurs aérodynamiques qui « ornent » le bouclier arrière, à l'utilité plus que douteuse. Sans doute un artifice de design pour amincir visuellement la partie arrière.
La Peugeot 308 avait marqué de gros progrès en qualité perçue dans l'habitacle par rapport à sa devancière, le coupé-cabriolet fait de même : on retrouve en effet avec plaisir la planche de bord ergonomique, bien dessinée et réalisée dans des matériaux choisis. Il reste possible de l'habiller de cuir en option. Mais le morceau de choix reste les magnifiques sièges de style baquet, intégrant un système de chauffage de la nuque similaire à l'Airscarf introduit par Mercedes sur le SLK restylé.
La gamme de lancement comprendra deux moteurs : le 1.6 THP essence de 150 ch, et le 2.0 HDi FAP de 140 ch. Aucune donnée de poids n'a été fournie, mais il n'est pas irréaliste d'imaginer que la 308 CC flirtera avec les 1 500 kilos. Il ne serait dès lors pas superflu d'envisager des motorisations plus généreuses, comme le 1.6 THP de 175 ch déjà vu sur la 308 berline. Faute de quoi la CC serait – un peu comme l'était déjà sa devancière – un rien sous-motorisée, particulièrement en regard de ses compétences en matière de tenue de route.