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Exposition taxis du monde
Gilles Bonnafous le 14/10/2008
C'est à un double voyage dans le temps et dans l'espace que nous invite la superbe exposition du hall 8 consacrée aux Taxis du monde.
C’est à un double voyage dans le temps et dans l’espace que nous invite l’exposition du hall 8 traditionnellement dédiée aux voitures de collection. Après l’automobile dans la bande dessinée en 2004 et « L’incroyable collection » consacrée aux musées français en 2006, place cette année aux Taxis du monde. Une superbe exposition, inédite et remarquablement conçue.
Invité à faire le tour de la planète « à bord » des 38 taxis réunis, qui couvrent un siècle d’histoire automobile, le visiteur apprécie la qualité de la scénographie, ainsi que la présentation didactique des modèles exposés grâce à une mise en perspective historique et culturelle. Une belle collection d’objets, de miniatures et de taximètres complètent l’ensemble.
D’abord place aux stars américaines, et à la première d’entre elles, le Yellow Cab créé dans les années 20 par John Hertz. Il s’effacera au profit du célèbre DeSoto d’après guerre, qui accueillera devant les caméras d’Hollywood toutes les vedettes du 7e Art. Il en est de même du Checker, jaune à New York, qui prend la relève après la guerre et est demeuré pratiquement figé dans son design de 1956. Son look de dinosaure a été immortalisé par le film Taxi Driver de Martin Scorcese. Autre icône capitale, le London cab, qui incarne la ville au même titre que Big Ben. Sont exposées trois Austin dont un FX3 et un FX4. Une rétrospective des taxis ne peut se concevoir sans Mercedes, avec notamment une 260 D, la première voiture diesel produite au monde.
En France, le Renault type AG, le taxi de la Marne, sera élevé au rang de héros de la Grande guerre. Dans les années 20 et 30, Citroën et Renault se livrent une rude concurrence, créant leurs propres compagnies de taxis parisiennes : B2, B14 et C4 pour le premier, KZ 11 dérivé de la Vivaquatre pour le second, dont la fiabilité le maintiendra en service jusque dans les années 50 pour le plus grand bonheur des compagnies, dont la célèbre G7. Peugeot est loin d’être absent avec la 401, puis après la guerre avec les 203, 403, 404 et 504, qui seront largement exportées. La 504 sert encore de nos jours en Afrique, notamment au Caire. Quant aux 406 et 407, elles roulent à des vitesses peu compatibles avec leur fonction dans la série des films Taxi… Les technologies multimedia sont incarnées par un prototype Peugeot mis au point avec Orange et Optimus.
A l’opposé, la Hanomag Kommissbrot à deux places, l’une des premières voitures urbaines, propose un détour insolite par le Berlin de la République de Weimar. Extravagance encore avec la Fiat 600 Ghia Jolly, un taxi de plage qui évoque Capri…
En route pour l’exotisme avec la VW Coccinelle de Mexico, également devenue une icône de la cité. Folklore assuré et émotions garanties avec le Jeepney des Philippines, lointain dérivé des Jeep laissées par l’armée américaine en 1945. On terminera par un petit tour dans un trois roues asiatique, le Bajaj indonésien construit sous licence Piaggio ou le Tuk Tuk thaïlandais. Une expérience haute en couleurs !