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- L'ECURIE FRANCORCHAMPS
Brussels Retro Festival 2006
L'Ecurie Francorchamps
Gilles Bonnafous le 31/10/2006
Au cours de sa longue histoire, l'Ecurie Francorchamps a disputé une foule d'épreuves en catégories Grand Tourisme et Sport-Prototypes, ainsi que quelques Grands Prix de Formule 1.
C’est en 1950 Jacques Swaters fonde l’Ecurie Belgique avec ses amis Charles de Tornaco, Roger Laurent et André Pilette. Deux ans plus tard, elle devient l’Ecurie Francorchamps et, bientôt, n’engagera plus en course que des Ferrari.
Au cours de sa longue histoire — jusqu’en 1982, l’Ecurie Francorchamps disputera une foule d’épreuves en catégories Grand Tourisme et Sport-Prototypes, ainsi que quelques Grands Prix de Formule 1. Ses courses d’endurance préférées seront le Tour de France Automobile et les 24 heures du Mans. De 1956 à 1964, l’écurie participe chaque année au Tour de France Automobile. Elle s’y illustre particulièrement, terminant à la deuxième place en 1959 avant de s’adjuger l’épreuve par trois fois (en 1960, 1961 et 1964).
Entre 1953 et 1982, l’écurie court presque toutes les éditions des 24 heures du Mans — absente seulement quatre fois. Les meilleurs résultats enregistrés se situent en 1959, 1963 et 1965 avec la Ferrari 250 LM.
Consacré à Jacques Swaters et à l’Ecurie Francorchamps, le stand d’honneur du 25e Brussels Retro Festival présentait un plateau d’une douzaine de voitures. Des Ferrari pour la plupart, dont deux monoplaces. Première Ferrari acquise par l’Ecurie Belgique, cette 500 F2 est la voiture au volant de laquelle Jacques Swaters a connu la victoire sur le circuit de l’Avus, à Berlin, le 12 juillet 1953. En mai 1952, ce dernier se rend à Maranello pour prendre livraison de la voiture. Mais elle n’est pas prête. Deux jours d’attente ! Afin de ne pas rater le départ du Grand Prix de Chimay, Jacques Swaters prend la route de la Belgique au volant de la monoplace, sans phares ni plaques d’immatriculation ! Une autre époque…
Dernière monoplace Ferrari à moteur avant, la Dino 246 F1 est motorisée par le V6 Dino de 280 ch. Willy Mairesse fait ses débuts en Formule 1 au volant de cette voiture, châssis 0005, au GP de Belgique de 1960. La même année, il la pilote au GP d’Italie où il monte sur la troisième marche du podium.
Cette Ferrari 166 MM, châssis 0064, est l’exemplaire commandé par Gianni Agnelli dans cette livrée bleue. La 166 MM est la voiture par laquelle tout est arrivé ! C’est aux 24 Heures de Francorchamps de 1948 que Jacques Swaters a découvert Ferrari (en l’occurrence la 166 MM de Chinetti) et est tombé amoureux de la marque.
Cette 500 TRC, châssis 0682, a été achetée en 1957 par l’Ecurie Nationale Belge. La même année, cette deux litres termine à la septième place des 24 Heures du Mans (Georges Harris et Lucien Bianchi).
Achetée en 1958, cette Ferrari 250 GT berlinette Tour de France châssis long (n°763) prend la deuxième place de la catégorie GT aux 1000 Kilomètres du Nürburgring de l’année suivante. Pilotée par Lucien Bianchi et Léon Dernier, elle se classe derrière une autre berlinette de l’Ecurie Francorchamps !
C’est avec une Ferrari 250 GT châssis court identique (celle-ci porte le n° de châssis 2069) que l’écurie remporte le Tour de France Automobile en 1960 et 1961 (Willy Mairesse et Jojo Berger).
En 1964, elle récidive avec cette Ferrari 250 GTO, châssis 4153 GT, pilotée par Lucien Bianchi Jojo Berger.
Châssis 6313, cette 250 LM dossard n°26 a failli créer la surprise aux 24 Heures du Mans 1965. En tête depuis minuit, elle possède un tour d’avance sur la deuxième à 14 heures, quand un pneu déchappe dans la ligne droite des Hunaudières.
Pilotée par Pierre Dumay et Gustave Gosselin, elle terminera à la deuxième place derrière la 250 LM du NART aux mains de Jochen Rindt et Masten Gregory. Ce sera néanmoins le meilleur résultat de l’écurie au Mans.
Cette Ferrari 512 S de l’Ecurie Francorchamps, châssis 1026, a été vendue à Steve McQueen pour son film « Le Mans ». Non modifiée en Ferrari 512 M, elle est sans doute la dernière en configuration S, dont le propriétaire actuel, Nick Mason, le batteur de Pink Floyd, a également prêté la 365 GTB4 Daytona châssis 15373. Outre cette dernière, l’Ecurie Francorchamps a possédé deux autres Daytona, le meilleur résultat étant acquis en 1972 par Teddy Pillette et Derek Bell (huitième place au Mans).
Parallèlement à son écurie, Jacques Swaters a créé, au début des années 50, le Garage Francorchamps, dont l’activité commerciale a commencé par la vente d’une Ferrari au salon de Bruxelles de 1954. Les ventes progresseront pour se situer aux alentours de 80 voitures par an dans la décennie 60. C’est alors que le garage déménagera une première fois pour s’agrandir. Les records de ventes sont atteints au cours des années 80 avec 154 voitures diffusées. Jacques Swaters est alors le premier importateur Ferrari en Europe, le deuxième au niveau mondial. A la fin des années 1980, il construit son rêve, un bâtiment de 7000 m² entièrement dédié à la gloire du cheval cabré. De 1952 à 2004, année qui marque le terme de l’exploitation du Garage Francorchamps, Jacques Swaters a commercialisé environ 3500 Ferrari, ce qui correspond sensiblement à une année de production de l’usine.