Saga TVR
Depuis près de soixante ans, TVR construit des coupés et cabriolets sportifs, voitures de caractère sans concession uniquement vouées à la performance.
sommaire :
Quel avenir pour TVR ?
Gilles Bonnafous le 22/06/2006
La période présente est pour TVR celle des vicissitudes. Aux problèmes d’homologation a suivi la cession de la société à un oligarque russe et la fermeture de l’usine de Blackpool. Les TVR ne sont plus importées en France depuis 2001.
Flash-back sur l’histoire récente de la marque dans notre pays. La société Jacques Savoye a importé les TVR de 1997 à 2001. A l’époque, les modèles vendues dans l’hexagone étaient les Griffith et Chimaera. Elles y furent très appréciées grâce à la qualité de leur conception, leurs bonnes liaisons au sol et leur excellent agrément de conduite. Non obstant quelques problèmes de fiabilité à l’origine de pannes au bord de la route… Une vingtaine de voitures étaient diffusées annuellement (une centaine au total sur la période). Peu chères au début des années 90, elles ont ensuite été pénalisées par le renchérissement de la Livre, qui a entraîné un bond important des tarifs. Les prix s’échelonnaient en 1997 entre 350 000 et 500 000 francs
La Tamora D.R.
La Tuscan D.R.
Quant à la Cerbera, elle fut présentée pour la première fois en France par Jacques Savoye au Mondial de l’Automobile (en conduite à droite). Peter Wheeler avait promis de construire une Cerbera à conduite à gauche. Jacques Savoye avait donc pris une quinzaine de commandes. Les clients étaient prêts à attendre un an, voire plus, pour prendre livraison, laquelle devait intervenir à l’été 1999. Mais la promesse n’a jamais été tenue et Jacques Savoye a dû rembourser ses clients…
La Sagaris D.R.
Les TVR n’ont plus été homologuées en France à la fin de l’année 2000. Il y avait quelques modifications à effectuer pour obtenir l’homologation, qui n’ont pas été réalisées — elles l’ont été sur les Morgan qui partageaient le même V8 Rover.
La Tuscan cabriolet D.R.
En 2004, Peter Wheeler a vendu la société TVR à un très jeune oligarque russe, Nicolaï Smolenski, fils du magnat de la banque Alexander Smolenski. Très cher ! D’aucuns estiment que Smolenski s’est fait berner… En tout cas, le nouveau propriétaire a d’ambitieux projets pour la marque : construire 5000 voitures par an et conquérir des marchés comme Dubai, la Malaisie, Singapour… Quant à la localisation de la nouvelle usine, suite à la fermeture de celle de Blackpool, elle n’est toujours pas définitivement fixée. Après des rumeurs de délocalisation, les dernières nouvelles parlent d’un maintien en Grande-Bretagne, et même dans le Lancashire, la région mère de la firme.
Aujourd’hui, la gamme (virtuelle) s’articule autour de quatre modèles : la Tuscan, disponible en deux versions Targa et cabriolet (six cylindres de quatre litres), la Tamora, roadster de 3,6 litres, la T350, version coupé de la Tamora, et la Sagaris, coupé hyper performant. La marque est représentée en France par Romain Rousseaux, installé à Opio, dans les Alpes-Maritimes.
La Tuscan D.R.
La Tamora D.R.
Trois questions à Romain Rousseau, importateur TVR en France.
Motorlegend : Où en est-on des problèmes d’homologation des TVR ?
Romain Rousseaux : Tout porte à croire que TVR achèvera la mise à la norme Euro 4 à la fin de l’année 2006. Ce qui nous permettra de commercialiser en France la Sagaris et la Tuscan sous les homologations européennes.
Romain Rousseau D.R.
La Tuscan D.R.
Motorlegend : Quel serait alors votre objectif de diffusion ? Et quid du réseau ?
Romain Rousseaux : Il est pour l’instant difficile de donner des chiffres car nous partons de zéro. Tout est à créer, notamment l’image de la marque qui est très peu connue en France. Mais compte tenu des contacts que nous avons noués depuis la création de notre société, et avec l’obtention des homologations européennes, nous devrions rapidement atteindre les 50 ventes. De plus, TVR prépare pour 2007/2008 une nouvelle Cerbera qui sera un coupé 2 + 2, ce qui nous permettra de pénétrer un marché supplémentaire. Notre projet est de créer un réseau de concessionnaires fiables à travers la France. L’objectif est de mailler le territoire avec cinq concessions réparties dans les zones géographiques les plus importantes : Nord-Est, Nord-Ouest, Paris, Sud Est et Sud-Ouest.
Motorlegend : Comment voyez-vous l’avenir de TVR ?
Romain Rousseaux : L’avenir de la marque est prometteur car Nicolaï Smolenski veut continuer à créer des voitures de sport aux performances de supercar, et ce à des prix très concurrentiels. Il veut également en améliorer la qualité grâce à la mise en œuvre de nouvelles technologies et une meilleure gestion de la société.
La Sagaris D.R.
D.R.