Le centenaire du Grand Prix de France
Créé en 1906, le Grand Prix de l'Automobile Club de France (ACF) est le doyen des Grand Prix automobiles.
sommaire :
Les manifestations du centenaire du GP de France
Gilles Bonnafous le 24/07/2006
Avec pour cadre les Champs-Elysées, une exposition de machines de course était présentée à Paris les 3 et 4 juin derniers. Elle se proposait de ponctuer les grandes étapes de l’évolution des voitures de Grand Prix depuis leur création au début du XXe siècle jusqu’aux Formule 1 actuelles. Durant tout le week-end, une vingtaine de bolides étaient exposés : Renault Type K de 1902, Darracq de 1906, Bugatti type 35, Alfa Romeo P3, Lotus de 1967, 1987 et 1988, Williams FW 14, Benetton B 195, McLaren de 1976, Renault Turbo, Prost de 2001 et Ferrari de 2004. Quatre Formule 1 de la saison en cours complétaient le tableau : Renault, McLaren, Honda et Toyota. Une exposition de photos historiques mettait l’ensemble en perspective.
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Le dimanche 4 juin à partir de 11 heures, une dizaine de voitures ont donné une parade à travers les rues de Paris, passant devant les plus beaux monuments de la capitale sur un parcours de neuf kilomètres. Les Parisiens ont pu vibrer au son des machines, renifler leurs odeurs et vivre (d’une manière symbolique) les sensations d’un Grand Prix. Parmi celles-ci, la Bugatti 35 confiée à Nick Mason, batteur du groupe Pink Floyd et pilote automobile à ses heures, ainsi que la Renault Turbo pilotée par René Arnoux. Le pilote grenoblois évoquait quelques souvenirs de l’époque de la « théière jaune », comme l’avait surnommée Frank Williams, se souvenant que cette technologie constituait alors une révolution et qu’elle avait fait entrer la Formule 1 dans une ère nouvelle. Ajoutant un mot de nostalgie pour l’époque où jusqu’à sept pilotes français étaient alignés sur les grilles de départ…
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Au-delà de cette manifestation, la volonté des organisateurs était de permettre aux non-initiés, notamment aux plus jeunes, de découvrir l’histoire du sport automobile. Par ailleurs, un Livre d’Or, ouvrage aux proportions inhabituelles (1,10 mètre sur 1,40 mètre) retraçant l’histoire du Grand Prix de France depuis sa création, était présenté par la FFSA lors d’une réception donnée dans la bibliothèque de l’Automobile Club de France. Comme son nom l’indique, le livre a aussi pour vocation de recueillir les paraphes des plus grands noms de la course automobile d’hier et d’aujourd’hui.
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Jean-Pierre Baltoise signe le Livre d'Or FFSA
Le dimanche 11 juin, Le Mans a vécu un événement tout à fait exceptionnel organisé par l’ACO. La commémoration du centenaire du Grand Prix de France (de l'Automobile Club de France à l’époque) correspondait en même temps à celle du centenaire de la constitution de l'Automobile Club de la Sarthe, créé il y a un siècle pour organiser le premier. Un événement situé au cœur de la quinzaine des 24 Heures du Mans, entre la journée test du dimanche 4 juin et la 74e édition de la course, les 17 et 18 juin.
Un an après la célébration du centenaire de la Coupe Gordon Bennett en Auvergne, les projecteurs étaient à nouveau braqués sur les ancêtres, ces voitures injustement mal aimées du grand public car méconnues. Venues du monde entier, cent voitures de 1895 à 1914 étaient réunies, dont l'authentique Darracq 4 B de Wagner, l’une des trois engagées à l’époque, qui avait quitté la Nouvelle-Zélande pour retrouver le circuit de la Sarthe. Le rugissement de son quatre cylindres de 12,7 litres et 125 ch a marqué plus d’un spectateur.
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Pour une course de démonstration, les véhicules étaient répartis en cinq catégories : machines de course et de sport d'avant 1906, voitures de course et de sport de 1907 à 1914 et modèles de construction sarthoise antérieurs à 1914. Un parcours rétrospectif du circuit de 1906 a permis aux participants d’emprunter, pour la première fois depuis un siècle, 95 % du tracé originel. La route forestière de Vibraye, portion authentique de ce dernier, avait été restaurée et rouverte exceptionnellement pour l’occasion.
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Parade à Magny-Cours FFSA
Tout au long de la journée, les spectateurs ont pu admirer ces machines, qui portaient témoignage des prouesses dont étaient capables constructeurs et pilotes il y a un siècle. Le soir, elles furent regroupées et mises en épi sur la ligne droite des stands du Circuit des 24 Heures. La cérémonie de clôture eut pour cadre le Musée Automobile de la Sarthe, qui propose, jusqu'au 12 novembre 2006, une exposition consacrée au premier Grand Prix de l'A.C.F.
Troisième temps de ces festivités, plusieurs animations ont marqué l’édition du Centenaire du Grand Prix de France sur le circuit de Nevers Magny-Cours. Grand Prix national et fête nationale étant raccord, le 14 juillet a été dignement célébré par un concert exceptionnel donné par Nick Mason et Roger Waters, précédés sur scène par Laurent Voulzy.
Parade à Magny-Cours FFSA
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