La saga des Rolls-Royce Phantom
Stéphane Schlesinger le 17/08/2017
Quand un brillant dandy et un remarquable ingénieur self made man se rencontrent. Le premier vendait des voitures de luxe à Londres, c'était Charles Stuart Rolls. Le second avait décidé de construire des autos selon ses propres standards de qualité, très élevés, c'était Frederick Henry Royce. Les deux ont décidé de s'allier en 1904 pour fabriquer « the best cars in the world ». La première Rolls-Royce, la 10HP, évolution du prototype développé dans son coin par Royce, fut présentée au salon de Paris de décembre 1904 avec les 15 et 20 HP, mais aussi le moteur de la future 30 HP. Une offensive ambitieuse et couronnée de succès qui déboucha en 1906 sur la 40/50 HP surnommée « Silver Ghost » (ou fantôme d'argent) en raison de son silence de fonctionnement. Plus de 7 800 unités de cet engin luxueux, performant, inaltérable et polyvalent furent produits quand arriva sa remplaçante, la Phantom, en 1925. Dérivant de la Silver Ghost, elle conservait un 6-cylindres en lignes, à soupapes en tête cette fois, dont la puissance était déjà annoncée comme « suffisante »… Puis en 1929, la Phantom II débarqua avec un nouveau châssis, remplacée en 1936 par la III et son moteur V12. En 1950, la Phantom IV se voulait encore plus exclusive puisque se destinant uniquement aux têtes couronnées et aux chefs d'état. Sa remplaçante Phantom V de1959 revenait à un peu plus de rationalité puisque dérivant de la Silver Cloud II de « série », et en 1968, la Phantom VI prenait la suite avec des évolutions peu importantes. Elle resta au catalogue jusqu'en 1990, produite uniquement sur commande spéciale, et ne connut une descendance qu'en 2003. La Phantom VII, conçue par BMW, réintégrait la fabrication normale de Rolls-Royce dont elle devenait le modèle central, et c'est elle qui vient de céder la place à la Phantom VIII… Ces Phantom vont ensuite être exposée de façon itinérante : débutez donc le voyage avec nous !
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