La renaissance Bugatti
Rénové et modernisé, le musée de Mulhouse devient la Cité de l'Automobile. Celle-ci accueille une exposition consacrée à la renaissance Bugatti à travers un parcours qui mène de l’EB 110 à la Veyron récemment présentée.
sommaire :
BUGATTI EB 118 et EB 218
Gilles Bonnafous le 06/07/2006
Bugatti EB 118
Après que le groupe Volkswagen a racheté les droits de la marque Bugatti en 1998, la firme de Molsheim renaît pour la deuxième fois. Dès lors, Wolfsburg ne chôme pas. Sont présentés coup sur coup la Bugatti EB 118 et la Bugatti EB 218, deux voitures dessinées par Giugiaro et qui s’inspirent de la Bugatti EB 112.
Exposée au Mondial de Paris 1998 sur le stand Italdesign, la Bugatti EB 118 est un coupé quatre places aux lignes proches de l’EB 112. Fruit de la collaboration entre Giorgietto Giugiaro et Volkswagen, son design reprend des éléments stylistiques des Bugatti des années trente, faisant notamment écho à la Type 50 de 1932. Si la voiture est élégante, elle ne représente pas pour autant le chef-d’œuvre du maître transalpin. Avec 5,05 mètres de long et pratiquement deux mètres de large, l’EB 118 ne manque pas d’espace.
Cité de l'Automobile
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Le style est connu. L’événement est ailleurs et la surprise se cache sous le capot. Là, l’exceptionnel est au rendez-vous, à l’image de celui qui est à origine de la création de la Bugatti EB 118, Ferdinand Piëch, le patron de VAG, connu pour sa tendance à la mégalomanie. Ce dernier n’a pas fait les choses à moitié. L’EB 118 hérite du premier moteur 18 cylindres en W de l’histoire de l’automobile (pour un modèle qui avait vocation à être produit) — d’où l’appellation de la voiture.
Trois groupes de six cylindres en ligne agencés en W constituent cette mécanique hors normes. Avec une distribution à quatre soupapes par cylindre, on obtient la somme totale de 72 soupapes ! Atmosphérique, ce moteur de 6,25 litres de cylindrée est alimenté par une injection directe. Il développe la bagatelle de 555 ch à 6800 tr/mn, avec un couple de 66,3 mkg à 4000 tr/mn ! Transmission intégrale permanente, boîte automatique à cinq rapports et blocage électronique de différentiel sont chargés de faire passer la puissance.
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D.R.
Bugatti EB 218
Berline superlative, la Bugatti EB 218 apparaît comme l’héritière directe de l’EB 112. Avec ce modèle, Ferdinand Piëch entend alors concurrencer la Maybach, la berline de très haut de gamme du groupe DaimlerChrysler.
Dévoilée au salon de Genève de 1999, la Bugatti EB 218 est une berline quatre portes qui, en dehors de sa mécanique, s’inscrit dans la continuité de l’EB 112, dont elle reprend le style également dû à Giugiaro. Construite sur une structure en aluminium, elle est équipée du même moteur W18 que l’EB 118, une première pour une berline. Une transmission intégrale permanente et une suspension à bras multiples donnent à la Bugatti EB 218 une parfaite motricité et une excellente dynamique de conduite. La boîte de vitesses automatique possède cinq rapports.
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La Bugatti EB 218 reçoit un somptueux habitacle. Cuirs et bois précieux le disputent en élégance aux cadrans blancs et aux instruments de forme ovale de la planche de bord. Les roues de 18 pouces sont en magnésium et la sophistication de l’équipement va jusqu’à un plateau automatique de chargement équipant le coffre à bagages.
Ce luxe n’est pas sans conséquence sur le poids de la Bugatti EB 218, qui accuse 2177 kilos sur la bascule. Ceci n’empêche pas ce vaste vaisseau de 5,35 mètres de long de flirter avec les 300 km/h et d’abattre le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Comme pour l’EB 112, on aura des regrets éternels pour cette magnifique voiture demeurée au stade du prototype.
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