Il y a 40 ans, quand Matra gagnait au Mans
Frank Figuls le 31/07/2012
Flashback le 10 juin 1972. A 16h00, le président de la République Georges Pompidou donne le départ de la 40ème édition des 24 heures du Mans. Il assiste en compagnie de son épouse à l'épreuve que la Matra 670 de Henri Pescarolo et Graham Hill va remporter.
Cette victoire est l'aboutissement d'un long programme lancé par un Jean-Luc Lagardère aux ambitions sans bornes. Courant 1966, la « politique de grandeur nationale » du Général de Gaulle est menée par Georges Pompidou, alors premier ministre. Lagardère lui présente un dossier qu'il vient d'adresser à la « Direction Générale de la Recherche Scientifique et Technique ». Objet : demande de subvention pour un projet Matra-Sport à 5 ans. L'état français va répondre présent, et le premier ministre s'impliquera personnellement dans ce dossier qui verra la création d'un moteur de course français d'envergure mondiale.
Insufflée par un grand homme politique, cette saga sportive va mener l'équipe Matra au sommet. Après le titre de Jacky Stewart, champion du Monde de Formule 1 en 1969 sur la Matra MS80 motorisée par le V8 Cosworth, Matra remporte les 24 heures du Mans 1972 avec une voiture 100 % française. L'équipe s'engage l'année suivante dans le Championnat du Monde des Marques, qu'elle remporte en 1973 et 1974, ainsi que les éditions des 24 heures du Mans correspondantes.
Le 40ème anniversaire de la première victoire de 1972 vient d'être fêté dignement en prélude aux 24 heures du Mans 2012, les 16 et 17 juin derniers. Quatre Matra 670 étaient de retour dans la Sarthe, et non des moindres puisqu'il s'agissait du châssis MS 670 victorieux en 1972, de deux MS 670 B ayant participé à l'épreuve en 1973 dont la voiture l'ayant emporté, et de la MS 670 B victorieuse en 1974.
Pour mener de telles machines, il fallait rien moins que des pilotes d'exception. Etait présents Henri Pescarolo, aux commandes lors des 3 victoires Matra au 24 heures, Gérard Larrousse, vainqueur en 1973 et 1974 avec Pescarolo, Jean-Pierre Jabouille grand habitué du podium des 24 heures et notamment avec Matra en 1973 et 1974. Enfin, last but not least, Josh Hill, fils de Damon Hill, représentait son grand-père Graham Hill qui l'emporta avec Pescarolo en 1972.
Cette démonstration sur deux tours du circuit de 13,6 km fut un grand moment d'émotion, tant pour ses acteurs que pour les spectateurs. Ce fut aussi l'occasion d'entendre à nouveau le son fabuleux du V12 français, et de revoir des machines témoignant d'une époque où un entrepreneur ambitieux soutenu par l'état avait su porter très haut les couleurs françaises en compétition.
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Cette victoire est l'aboutissement d'un long programme lancé par un Jean-Luc Lagardère aux ambitions sans bornes. Courant 1966, la « politique de grandeur nationale » du Général de Gaulle est menée par Georges Pompidou, alors premier ministre. Lagardère lui présente un dossier qu'il vient d'adresser à la « Direction Générale de la Recherche Scientifique et Technique ». Objet : demande de subvention pour un projet Matra-Sport à 5 ans. L'état français va répondre présent, et le premier ministre s'impliquera personnellement dans ce dossier qui verra la création d'un moteur de course français d'envergure mondiale.
Insufflée par un grand homme politique, cette saga sportive va mener l'équipe Matra au sommet. Après le titre de Jacky Stewart, champion du Monde de Formule 1 en 1969 sur la Matra MS80 motorisée par le V8 Cosworth, Matra remporte les 24 heures du Mans 1972 avec une voiture 100 % française. L'équipe s'engage l'année suivante dans le Championnat du Monde des Marques, qu'elle remporte en 1973 et 1974, ainsi que les éditions des 24 heures du Mans correspondantes.
Le 40ème anniversaire de la première victoire de 1972 vient d'être fêté dignement en prélude aux 24 heures du Mans 2012, les 16 et 17 juin derniers. Quatre Matra 670 étaient de retour dans la Sarthe, et non des moindres puisqu'il s'agissait du châssis MS 670 victorieux en 1972, de deux MS 670 B ayant participé à l'épreuve en 1973 dont la voiture l'ayant emporté, et de la MS 670 B victorieuse en 1974.
Pour mener de telles machines, il fallait rien moins que des pilotes d'exception. Etait présents Henri Pescarolo, aux commandes lors des 3 victoires Matra au 24 heures, Gérard Larrousse, vainqueur en 1973 et 1974 avec Pescarolo, Jean-Pierre Jabouille grand habitué du podium des 24 heures et notamment avec Matra en 1973 et 1974. Enfin, last but not least, Josh Hill, fils de Damon Hill, représentait son grand-père Graham Hill qui l'emporta avec Pescarolo en 1972.
Cette démonstration sur deux tours du circuit de 13,6 km fut un grand moment d'émotion, tant pour ses acteurs que pour les spectateurs. Ce fut aussi l'occasion d'entendre à nouveau le son fabuleux du V12 français, et de revoir des machines témoignant d'une époque où un entrepreneur ambitieux soutenu par l'état avait su porter très haut les couleurs françaises en compétition.