Abarth : les origines du mythe
Fiat a décidé d’exhumer le nom d’Abarth en créant un label indépendant. Mais existe-t-il vraiment un « style Abarth » indépendant de tout autre héritage ?
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La Fiat 600 transfigurée
Serge Bellu le 05/11/2008
Abarth 850 TC Archives Santoni-Bellu
1000 Berlina Corsa Archives Santoni-Bellu
Plus encore que les 595 et 695 dérivées de la Fiat 500, ce sont les modèles issus de la Fiat 600 qui ont le mieux participé à la constitution du palmarès de la marque.
Les choses sérieuses commencent au Salon de Turin 1961 lorsque Abarth présente la 850 TC Berlina. Elle prend la suite des versions 750 qui restaient de gentilles élaborations de la Fiat 600.
La 850 est animée par le moteur Tipo 214 C/F et sa suspension avant se démarque désormais de celle de la Fiat 600 : le ressort transversal à lames est remplacé par des hélicoïdaux et des triangles. Le moteur à arbre latéral est alimenté par un seul carburateur Solex développe 52 ch à 5 800 tr/min.
1000 Berlina Corsa Archives Santoni-Bellu
1000 Berlina Corsa Archives Santoni-Bellu
La 850 TC connaîtra une longue carrière, avec des développements tels que la 850 TC Nürburgring, mais elle est épaulée par la 1000 Berlina à partir d’octobre 1962.
La modeste et populiste Fiat 600 se dévergonde encore un peu plus en gravissant un échelon qui la mène dans la classe « 1 000 cm3 ». Son moteur est désormais emprunté à la Monomille. Ce Tipo 210 A reprend le bloc du Bialbero, mais se contente d’un arbre à cames latéral ; il fournit 60 ch à 6 200 tr/min.
À partir de mars 1965, la 1000 berlina Corsa devient encore plus rageuse. Le système de refroidissement est optimisé sur les berlines 850 TC et 1000 Corsa, ce qui se traduit par le montage d’un volumineux radiateur en figure de proue., un signe inoubliable de ces machines infernales.
850 TC Abarth
En 1968, Abarth s’engage dans les courses ouvertes aux « voitures de tourisme spéciales », autant dire des automobiles qui n’ont de touristiques que leur silhouette. La 1000 Berlina Corsa dispose maintenant du moteur « Radiale » du type 214D/F. Au rendement exceptionnel de cette bouillante mécanique s’ajoute une stabilité stupéfiante en courbe. Les petites Abarth suivent des trajectoires idéales… sur trois roues !
Le moteur quatre cylindres en ligne, toujours à arbre à cames latéral, et toujours avec une cylindrée fixée à 982 cm3, développe maintenant 112 ch à 8 200 tr/min.
Belle fin pour la modeste Fiat 600 !