70 ans Lotus
Stéphane Schlesinger le 06/08/2018
Certes, c'est un poncif, mais comment parler de Lotus sans évoquer le « light is right » indissociable de Colin Chapman, fondateur de la marque. Ingénieur dans la RAF, il comprend très vite l'importance de la légèreté et n'aura de cesse de l'associer à la rigidité, comme cela est la norme en aviation.
C'est en 1948 - il est alors âgé de 20 ans seulement - qu'il réalise sa première voiture. Pour être précis, il s'agit d'une Austin Seven préparée pour les courses de trial. Ce n'est néanmoins pas avant 1952 qu'il fonde sa société, puis la subdivise, séparant les activités de course, de tourisme et d'ingénierie, ce qui engendrera le groupe Lotus. Dès 1953, il crée son propre châssis, sur la Lotus Mk VI qui débouchera sur la Seven en 1957. Celle-là même que Caterham fabrique encore, ayant racheté les droits à Chapman en 1973. Surtout, en 1956 apparaît l'Eleven, une petite voiture de course homologuée sur route. C'est elle qui fait passer Lotus de petit artisan à constructeur. Ultralégère, elle connaîtra une belle carrière en compétition, et à sa suite, toutes les Lotus de route recevront un nom commençant par E. Ainsi de l'Elite qui, en 1957, la première voiture fermée de la marque. Elle arbore une structure monocoque en fibre de verre, puis se voit remplacée par l'Elan, en 1962, qui inaugure le châssis-poutre dont Lotus fera ses choux gras des décennies durant. Arrive l'Europe en 1969 puis durant la décennie suivante, Chapman cherchera à monter en gamme pour dégager plus de marge. Cela donnera lieu aux Eclat, Elite S2, Excel, et surtout Esprit, cette dernière voyant sa carrière s'étirer jusqu'aux années 2000. Seulement, cette orientation ne sera pas couronnée de succès, et la mort prématurée de Chapman en 1982 aggrave encore la situation de Lotus, déjà mise à mal par des ventes en chute. Parallèlement, la déconfiture a lieu aussi en Formule 1, championnat que Lotus a tout de même gagné 7 fois ! Le groupe est racheté par GM en 1986, ce qui permettra la conception de l'Elan M100 de 1989 (unique traction de la marque), puis par Romano Artioli, par ailleurs propriétaire de Bugatti, en 1993. C'est sous sa direction qu'apparaîtra la voiture-miracle : l'Elise, en 1995, toujours produite avec sa dérivée Exige. En 1996, Proton reprend Lotus qui est finalement cédé à Geely en 2017. Après avoir failli disparaître plusieurs fois, le « light is right » étant valable aussi pour la rigueur de la gestion financière, Lotus continue vaillamment à produire des sportives qui s'attirent le respect des passionnés les plus pointus.
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C'est en 1948 - il est alors âgé de 20 ans seulement - qu'il réalise sa première voiture. Pour être précis, il s'agit d'une Austin Seven préparée pour les courses de trial. Ce n'est néanmoins pas avant 1952 qu'il fonde sa société, puis la subdivise, séparant les activités de course, de tourisme et d'ingénierie, ce qui engendrera le groupe Lotus. Dès 1953, il crée son propre châssis, sur la Lotus Mk VI qui débouchera sur la Seven en 1957. Celle-là même que Caterham fabrique encore, ayant racheté les droits à Chapman en 1973. Surtout, en 1956 apparaît l'Eleven, une petite voiture de course homologuée sur route. C'est elle qui fait passer Lotus de petit artisan à constructeur. Ultralégère, elle connaîtra une belle carrière en compétition, et à sa suite, toutes les Lotus de route recevront un nom commençant par E. Ainsi de l'Elite qui, en 1957, la première voiture fermée de la marque. Elle arbore une structure monocoque en fibre de verre, puis se voit remplacée par l'Elan, en 1962, qui inaugure le châssis-poutre dont Lotus fera ses choux gras des décennies durant. Arrive l'Europe en 1969 puis durant la décennie suivante, Chapman cherchera à monter en gamme pour dégager plus de marge. Cela donnera lieu aux Eclat, Elite S2, Excel, et surtout Esprit, cette dernière voyant sa carrière s'étirer jusqu'aux années 2000. Seulement, cette orientation ne sera pas couronnée de succès, et la mort prématurée de Chapman en 1982 aggrave encore la situation de Lotus, déjà mise à mal par des ventes en chute. Parallèlement, la déconfiture a lieu aussi en Formule 1, championnat que Lotus a tout de même gagné 7 fois ! Le groupe est racheté par GM en 1986, ce qui permettra la conception de l'Elan M100 de 1989 (unique traction de la marque), puis par Romano Artioli, par ailleurs propriétaire de Bugatti, en 1993. C'est sous sa direction qu'apparaîtra la voiture-miracle : l'Elise, en 1995, toujours produite avec sa dérivée Exige. En 1996, Proton reprend Lotus qui est finalement cédé à Geely en 2017. Après avoir failli disparaître plusieurs fois, le « light is right » étant valable aussi pour la rigueur de la gestion financière, Lotus continue vaillamment à produire des sportives qui s'attirent le respect des passionnés les plus pointus.