Vente Artcurial du 9 février 2008
La respectable maison Artcurial organisait une belle vente en marge de Rétromobile. L’inoxydable commissaire-priseur Hervé Poulain était bien sûr le maître de cérémonie.
sommaire :
Prost AP02 : une formule 1 en vente libre
Serge Bellu le 20/03/2008
Ce n’est pas tous les jours que l’on a l’opportunité d’accéder au baquet d’une monoplace de Formule 1. La vente du Palais du Congrès offrait aux audacieux la possibilité d’acquérir l’une des monoplaces portant la marque d’Alain Prost.
En 1997, Alain Prost avait racheté l’écurie Ligier à Flavio Briatore ; il détenait donc ainsi les fondements d’une écurie de Formule 1, mais la percée allait être difficile et jamais l’écurie du quadruple champion du monde ne parvint à se hisser au niveau des meilleures.
Après une saison 1998 en demi-teintes, il repartit sur des nouvelles bases en 1999 avec le concours de l’ingénieur Bernard Dudot, l’un des pères du moteur Renault Turbo, et avec John Barnard, le très réputé ingénieur britannique. La firme Peugeot avait finalement accepté de motoriser les monoplaces d’Alain Prost, malgré les expériences précédentes peu satisfaisantes et malgré le manque d’enthousiasme affiché par Jacques Calvet, le patron de PSA.
D.R. / Prost Peugeot
D.R. / Prost Peugeot
Prost resta le seul label français au départ des grands prix de Formule 1 pendant la période où Renault avait abandonné la participation aux Grands Prix en son nom propre pour se contenter d’une cellule de veille. En effet, désormais, le moteur V10 Renault portait la marque Supertec et se prénommait « FB01 ». C’est sous ce label ésotérique que le moteur né chez Renault continua à rugir dans les entrailles des Benetton, des Williams et des nouvelles BAR.
Chez Prost, le moteur Peugeot osait porter son nom ! Le type AP02 était animé par un moteur Peugeot dix cylindres en « V » à 72°, il s’agissait d’un trois litres qui était doté de soupapes à rappel pneumatique réalisées selon un brevet de Peugeot. La puissance oscillait autour de 750 chevaux.
D.R. / Prost Peugeot
D.R. / Prost Peugeot
Les Prost AP02 furent confiés à Olivier Panis et Jarno Trulli. Le châssis n° 05 termina à plusieurs reprises des courses du championnat du monde, mais elle était souvent très retardée. Elle apparut à Monaco, en mai, où elle était confiée à Jarno Trulli qui la mena à la septième place. Lors de l’épreuve suivante, en Espagne, la Prost AP02 n° 05 passa entre les mains d’Olivier Panis qui ne parvint pas à terminer la course. Dans la deuxième partie de la saison 1999, c’est toujours Olivier Panis qui disposa de la voiture n° 5.
Au Canada, Olivier Panis franchit la ligne d’arrivée à la neuvième place. En Autriche, il dut se contenter de la seizième place. En Allemagne, le pilote français obtint son meilleur résultat avec une encourageante sixième place. En Hongrie, on le retrouva en dixième place, en Hongrie à la treizième, en Italie à la onzième, en Europe à la neuvième, mais pour cloturer la saison, en Malaisie, la voiture abandonna.
À l’issue de ces chaotiques performances, Alain Prost remercia Olivier Panis en lui offrant cette AP02 n° 05.
D.R. / Prost Peugeot